La lettre d'achatpublic.info n°508

  • 25/07/2014
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Ce matin, dans mon courrier, j'ai trouvé un prospectus commercial photocopié grossièrement sur du papier journal recyclé, que j'ai failli envoyer bouler illico presto à la poubelle : « Isidore Manolo Mégaboubou, authentique marabout de ficelle, diplômé héréditaire en sortilèges vaudous et en espéranto. Efface les vergetures, fait disparaître les bubons, les herpès, soigne les flatulences incongrues, le zona et la tuberculose, redémarre les motos russes, prépare aux concours administratifs de catégorie A. » Jusque là rien d'original. Mais le mage médium aux immenses pouvoirs magopiniacophiles semblait avoir d'autres cordes à son arc. « Spécialiste du travail à distance, relié au Cosmos, résout tous vos problèmes liés à l'exécution de vos marchés, spécialement à la définition des plans de progrès fournisseurs. Résultats rapides (lire notre article). Neutralise aussi toutes adversités et influences néfastes, litiges et contentieux y compris pour les paiements des sous-traitants (lire notre article). Grand gourou mondialement connu dans son quartier pour les questions de transports : exorcismes inédits pour la passation des appels d'offres (lire notre invité du jeudi) les accords-cadres de déplacements sanitaires (lire notre article) ou l'achat de véhicules électriques (lire notre article). Expert universel honoris causa de l'organisation des achats compatible future norme iso internationale (lire notre article). Succès garanti. Paiement d'avance, CB acceptée. Discrétion assurée.» Je me suis alors demandé si je n'allais pas communiquer ses coordonnées à Bercy. Si l'article 27 du projet de loi de simplification de la vie des entreprises autorisant le gouvernement à transposer les directives 2014 et à remanier les règles de la commande publique par ordonnance avait été adopté par les députés en première lecture (lire notre info), nul besoin d'être voyant pour comprendre que cela serait une autre paire de manches au Palais du Luxembourg, où plusieurs sénateurs voulaient lui faire la peau. Bon allez, arrêter un édito envoûtant, finalement ce n'est pas si sorcier. A la semaine prochaine, peut-être...

Jean-Marc Binot