All inclusive

  • 17/11/2017
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Cher.ère lecteur.trice, acheteur.trice, directeur.trice de la commande publique, responsable des achats  - je vais préférer ce dernier terme, c’est bien neutre, donc ça me permettra d'éviter d’être cloué au pilori et de subir le fouet et le pal ou les brodequins en place de Grève - la recherche de l’égalité de traitement, concept bien connu dans les marchés publics, pourrait conduire à une refonte totale du mode de rédaction des DCE afin que le masculin misogyne ne l’emporte pas sur le féminin. Il faudra donc bien prendre garde à préciser que les candidat.te.s à l’appel d’offre, le (ou la) soumissionnaire seront amené.e.s à améliorer leur prestation grâce à une clause de performance, à l’image de Brest Métropole, lauréat.e d’un Trophée de la commande publique (lire notre article), ou s’il s’agit d’un MAPA à rencontrer un.e négociateur.trice histoire de voir s’il n’y a pas une ristourne à la clef. Il ne faudra pas non plus oublier d’expliquer au (ou à la) titulaire d’un accord-cadre à bons de commande multi-attributaire.s, comment seront réparties les prestations de manière équitable sans risquer de se retrouver devant un tribunal administratif et monsieur (ou madame) le (ou la) juge (lire notre article), en étant obligé.e de recourir à un.e avocat.e. En y réfléchissant bien, je plains d’ailleurs un.e acheteur.teuse soudain convoqué.e devant la justice, si d’aventure une enquête pénale était déclenchée. Au commissariat de police, comment s’adresser à son interlocuteur.trice s’il (elle) est lieutenant.e ? Au poste de gendarmerie, si l’enquêteur.trice est maréchal.e des logis-chef.ffe ? Bien qu’il ne tranche pas la question, Me Levent Saban, spécialiste des affaires pénales, vous donne huit conseils à suivre en cas d’audition, y compris comme simple témoin (lire notre invité du jeudi), sur la façon de se comporter et de répondre aux questions qui vous seront posées. Bon allez, fin de cet édito qu’on pourra qualifier de peu académique. Comme le disait le regretté Pierre Desproges, « les femmes et le bordeaux sont les deux seules raisons de survivre.» A la semaine prochaine,  peut-être.

Jean-Marc Binot