Le coup de fil à un ami

  • 03/05/2018
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Pas de phrase d’accroche dans cet édito ! Le syndrome de la page blanche est passé par là, sans téléphoner. J’ai eu beau consulter les pages jaunes, je n’ai pas tiré le bon numéro. J’ai tourné le cadran dans tous les sens, mais personne ne m’a entendu. Alors j’ai fait, ni une ni deux, une recherche d’une citation sur Google. L’oracle n’est jamais muet. Résultat ? « Le silence est un ami qui ne trahit jamais ». Confucius a parlé. Je suis resté sans voix. Néanmoins, entamer l’édito de la sorte n’était pas propice à la conversation sur les marchés publics. Quoique ! La Cour de cassation est sortie de son silence concernant l’épineux sujet sur la mise en concurrence des expertises des CHSCT. Conséquence ? Sa décision a fait grand bruit (lire article). A l’inverse, si un différend n’est pas énoncé dans un mémoire de réclamation, il ne peut être appelé ainsi juridiquement (lire l’info). Le mentionner explicitement est une bonne démarche afin d’éviter toute discussion houleuse. On constate également de la friture sur la ligne, entre les candidats et les acheteurs, lorsqu’il est évoqué les pièces à fournir. Avant d’être sur le fil du rasoir, le département de la Réunion a pris les devants en se contentant, dans un premier temps, d’une déclaration sur l’honneur au stade de la candidature (lire l’article). La communication serait plus fluide. Enfin, la composition d’un groupement non conforme aux règles applicables, en cas d’activité réglementée, peut brouiller l’exécution d’une prestation. Le cotraitant habilité par la loi doit signer obligatoirement l’acte d’engagement, a rappelé le juge administratif (lire article). Le débat est donc clos sur ce point. Il est temps alors pour moi de raccrocher. D’autant que j’ai un coup de fil à passer pour déplacer mon habitat (lire article). A la semaine prochaine, peut-être.

Mathieu Laugier