
La DSIC, moteur d’économies de l’Intérieur
La mutualisation et la standardisation ont permis à la DSIC du ministère de l’Intérieur d’engranger 26 millions de gains en 2013 et 2014 sur ses achats. Dix autres millions devraient s’ajouter au total en 2015, en partie grâce à la chasse au superflu. Car le « juste besoin » est désormais un credo.

Massification et standardisation, les deux mamelles de l’achat
Ajoutez à cela un nouveau resserrement des gammes, avec par exemple uniquement deux produits côté PC. « Chaque ministère avait déjà de son côté effectué une première réduction du nombre de références », précise-t-il. Selon les lots, trois à quatre offres ont été déposées. Un résultat que Jeoffrey Rambinintsoa estime satisfaisant au regard de la masse (40 000 machines par an au total pour les deux administrations) et de l’analyse du marché fournisseurs : « peu de sociétés peuvent livrer un tel volume. En général, les distributeurs commandent en Asie ou en Europe de l’Est. Il faut donc avoir la capacité de les acheter mais aussi de les stocker. »
L’Intérieur et la Justice ont préféré la voie de l’appel d’offres ouvert classique. Sans recourir aux enchères inversées. « Nous avons hésité. Beaucoup d’entreprises ont vu leurs marges baisser. Or la technique suppose qu’un fournisseur accepte encore de faire un effort. Ensuite, il y a des paramètres que l’on ne maîtrise pas, notamment si, au moment des enchères, les carnets de commande des candidats sont pleins ou pas », argumente Jeoffrey Rambinintsoa qui laisse entendre que l’outil n’était pas indispensable. « En matière de prix, on a désormais des tarifs proches de ceux du privé », assure-t-il après avoir réalisé un benchmarking avec des confrères des sociétés du CAC 40. Et pour cause. La mutualisation engendre une baisse du nombre de mises en concurrence. Les candidats doivent donc batailler dur car ceux qui sont défaits perdent gros. Un processus qui va encore s’accentuer puisqu’au terme de ce marché, en 2017, les deux ministères rejoindront la plaque commune de l’Etat. Mais les leviers utilisés jusqu’ici ont leurs limites.En matière de prix, on a désormais des tarifs proches de ceux du privé
La chasse au superflu

Le mot d’ordre : c’est au revoir le superflu. « Il faut retrouver de l’air pour réinvestir. Les services techniques ont très bien compris qu’il fallait en passer par là » Ce recensement nécessite évidemment une collaboration sans failles entre acheteurs et techniciens. « Il faut une étroite coordination entre les deux univers.»», admet-il. En 2015, une opération ciblée autour d’un logiciel et de sa maintenance a rapporté 1,8 million d’euros d’économies. Les entreprises font évidemment grise mine. « On leur a expliqué que ces pratiques commerciales nous étouffaient. Dépenser énormément d’argent dans le maintien en condition opérationnelle, ça signifie qu’on ne peut plus acheter de nouveaux équipements. Ce discours, ce n’est pas du bluff. » Ces résultats sont-ils reconnus en interne ? Jeoffrey Rambinintsoa répond par l’affirmative. « Le RMA, Yves Bentolila, valorise notre rôle moteur, et notre DSI est très impliqué sur le sujet. Les actions achats ont été présentées lors du comité de direction. C’est important, surtout dans une direction technique comme la nôtre. Ici, la fonction achats est considérée comme un apporteur de valeurs. »Dépenser énormément d'argent dans le MCO, ça signifie qu'on ne peut plus acheter de nouveaux équipements


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