La lettre d'achatpublic.info n°492

  • 21/03/2014
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Le printemps, c'est si poétique. Les premières chaleurs annoncent le retour des allergies, du rhume des foins, de la concentration des particules dans l'air, des batailles d'isoloirs et des affaires, du changement d'heure qui déglingue le biorythme, et la réapparition, pour les plus malchanceux, de l'huissier. Le printemps, c'est aussi l'assurance d'avoir en boucle la ritournelle de Pierre Perret à la radio, d'attendre des heures pour déjeuner en terrasse, et de voir les jonquilles disparaître de nos forêts en un week-end. Et puis les contentieux bourgeonnent. Les soumissionnaires éternuent quand ils apprennent que le juge administratif considère qu'une simple description de précédents chantiers ne suffit pas pour justifier de ses capacités (lire notre article). Alain Ménéménis nous effeuille un peu, beaucoup, passionnément la décision « société Eiffage TP » du Conseil d'Etat qui pose la question de l'articulation entre référé précontractuel et référé contractuel et du respect des dispositions de l'article 80 du code des marchés publics (lire la chronique). Philippe Hein évoque le doux rayon de soleil apporté par l'arrêt SDIS du Doubs qui distingue les missions de conseil et d'intermédiation dans les marchés d'assurance (lire notre invité du jeudi). La saison préférée de Stravinsky, c'est également le retour de la créativité, de l'imagination fertile, des expérimentations à l'image du document de consultation unique testé par le SGAR Midi-Pyrénées condensant, en 8 pages, l'ensemble des documents contractuels nécessaires pour répondre à un marché public : DC1, DC2, DC3, CCAP, CCTP, RC, annexes financières (lire notre article). Le printemps, c'est enfin l'éclosion des nouvelles directives qui seront publiées au JOUE le 28 mars (lire notre info) et la préparation d'un premier décret de transposition pour lequel la DAJ vous demande votre avis (lire notre info). Bon allez, je vous laisse, j'ai prévu d'aller boire une pinte avec Ze Blade, histoire de fêter son emménagement dans un bureau digne d'un sous-secrétaire d'Etat aux anciens combattants. On risque de bien s'amuser, car cet éternel espoir du rugby girondin, demi (mousseux) d'ouverture, toujours primesautier, a fait le bonheur des troisièmes mi-temps du canton de Saint-André-de-Cubzac avec ses aphorismes du type : « un jour, on s'en va, mais on ne sait pas pour où ». A la semaine prochaine, peut-être...

Jean-Marc Binot