La lettre d'achatpublic.info n°487

  • 14/02/2014
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Tout le monde ne parle que de ça à la mairie de Pichade-sur-Mer. De l'idylle dévorante entre Emmanuelle Despraussaidure, harpie du service juridique, réputée pour être coincée du rachis, redoutée pour son intransigeance et Kevin Costes-Quillères, jeune acheteur aux dents longues venu du privé et prêt à tout pour obtenir une ristourne. Le coup de foudre a eu lieu au self de la cantine. Elle hésitait entre des carottes râpées bio et un céleri rave commerce équitable. Lui entre une entrecôte frites sauce au poivre et un plantureux cassoulet. Leurs regards se sont croisés comme des comètes incandescentes. Depuis les deux tourtereaux ne se quittent plus. Il lui a offert un exemplaire - numéroté et dédicacé par Michel Barnier - des futures directives que le Conseil de l'Union vient d'adopter et qui devraient sortir au JOUE en mars (lire notre info). Elle lui a fait un cours passionné sur les MPS (marchés publics simplifiés), nouveau service expérimental du SGMAP qui permettra aux entreprises de soumissionner avec leur seul SIRET (lire notre article). Mais il est tellement épris qu'il ne parle plus de prix. Elle passe désormais son temps à errer dans les couloirs avec des yeux de merlan frit en roucoulant « Quand il me prend dans ses bras, qu'il me parle tout bas, je vois la vie en rose... ». Résultat, autrefois lectrice assidue, elle a loupé le « bilan prospectif » d'Alain Ménéménis sur l'évolution du contentieux (lire la chronique), la question de la qualification des contrats de mise à disposition des téléphones et des télévisions par les établissements de santé (lire notre article), la vibrante déclaration d'amour d'Alain Jossaud envers un code que certains voudraient enterrer un peu vite (lire notre invité du jeudi), la fessée donnée par la Cour des comptes aux PPP hospitaliers (lire notre article) ou le ras-le-bol des architectes qui n'ont plus du tout le béguin pour la commande publique (lire notre info). Bon allez, vous avez beau en être entiché, c'est la fin de cet édito endogamique mais toutefois galant. Love is in the air... A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot (joli coeur)