Il y a de l'eau dans le gaz. Le 1er avril - quelle bonne blague - les tarifs de cette énergie fossile risquent de grimper de 5%. Notre gouvernement bien-aimé a du le confesser bien malgré lui, après une fuite… Au total, un indigeste + 20% en un an. De quoi donner des flatulences de putois à des acheteurs publics suffisamment ballonnés par l'application de l'article 59-1 du Code (lire notre article). Et ce n'est pas fini, car le courant risque aussi de ne plus passer. C'est pourquoi la rédaction vous propose le lundi 14 mars un chat spécial consacré aux achats d'énergie (plus d'info ici...). L'occasion d'avoir des tuyaux sur l'électrochoc de la loi NOME, le contrat de performance énergétique, déjà testé à Montluçon (lire notre info) ou à Honfleur (lire notre article), et des solutions de rechange pour alléger des factures sous pression. En lançant un MAPA de maîtrise d'œuvre de 20 000 euros, la petite ville de Thivars ne pensait pas qu'elle allait tomber sur un bec (de gaz). Sa procédure a pourtant explosé. Les candidats n'avaient pas eu connaissance de la pondération des sous-critères utilisés pour juger la valeur technique (lire notre commentaire). Ancien magistrat, désormais avocat, Louis Renouard vous propose une méthode afin d'auditer vos marchés. Une sorte de catharomètre de la commande publique (lire notre invité du jeudi). Lassée de prendre des vents lors de ses appels d'offres, la communauté de communes du Nord Bassin de Thau a voulu réchauffer la concurrence : paiement en 25 jours, système de détection des offres anormalement basses, versement d'une avance de 5% au titulaire quel que soit le montant initial du marché. Elle espère maintenant que ça va gazer (lire notre article). Le bégaiement clonique n'est pas l'apanage du roi George. Une CAO s'est réunie trois fois de suite et s'est reprise à trois fois pour établir un classement des offres différent à chaque fois. Pas d'Oscar pour la mise en scène, mais un lot vaporisé (lire notre article). Bon allez, je retourne ma vesse et je coupe le compteur. Et comme le conseille Jacques Brel, « Allez, allez-y donc tous, rue de la Madone. Et dites bien que c'est pour le gaz ». A la semaine prochaine.

Jean-Marc Binot (gazetier)

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