La lettre d'achatpublic.info n°524
Le sujet fait du ramdam dans les cours d'écoles et les salles de profs : le ministère de l'Education envisage sérieusement de faire un sort aux notes. Motif de l'exclusion : ces vilaines stigmatisent, elles sont des réponses trop binaires de succès ou d'échec et un « instrument de hiérarchisation sociale » de nos chères têtes blondes. Adieu la tragicomédie du bulletin trimestriel à faire signer aux parents, adieu les zéros, la tête à Toto et le bonnet d'âne… Vive une nouvelle échelle comportant quatre à six «niveaux de maîtrise», associés à des codes couleurs. Une pastille rouge vif - ou un smiley qui fait une tronche de six pieds de long si vous voulez faire cool - signifiera « t'as vraiment rien pigé » ou « t'as pas révisé tes classiques en jurisprudence ». Comme ceux qui ont oublié la décision « Louvre 2 », et dont le MAPA a été déclaré irrégulier, faute d'avoir choisi un support de publicité pertinent vis-à-vis de l'objet du marché (lire notre article), ou négligé la décision « ville de Paris » et dont le marché public de mobilier urbain a été requalifié en convention d'occupation de domaine public (lire notre article). Si l'élève s'est assoupi en classe, on optera pour l'orange. Vu les résultats de l'interro surprise sur la mise au point des marchés publics, le cours de rattrapage de Patrick Labayle-Pabet, avocat associé au cabinet Ravetto, dissipera bien des flous (lire notre commentaire). A contrario, Nantes et Lyon, étudiants méritants avec leur guide - présenté le 9 décembre - visant à lutter contre les discriminations au travers de la commande publique, auront droit au vert foncé : il faut encourager ceux qui font preuve d'initiatives (lire notre article). S'il reste des points à approfondir ou à améliorer, on choisira du vert pomme. Le groupement alsacien Gabartho a réussi à mutualiser l'achat de denrées bio, mais pas forcément en trouvant des fournisseurs locaux (lire notre article). Le chiffre d'affaires d'UniHA continue de progresser, cependant ses gains stagnent. Son directeur, Bruno Carrière, est conscient qu'il faut mobiliser de nouveaux leviers (lire notre invité du jeudi). On pourrait décliner la méthode pour apprécier les soumissionnaires, avec une étiquette grise glauque pour les OAB, une jaune caca d'oie pour les offres à côté de la plaque, et une noire désespoir pour les entreprises écartées dès la candidature et incapables de fournir de nouvelles garanties (lire notre article). Bon allez, fin de cet édito sans fausse note (à part peut-être la nouvelle coiffure de ma contrôleuse de gestion) mais juste au-dessus de la moyenne. A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
(peut mieux faire)
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