Achat local, "vraiment ?" : le coup de gueule du SNROC

  • 17/11/2020
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Le SNROC, c’est le syndicat qui fédère et défend les intérêts collectifs des entreprises d’extraction, de transformation et de mise en œuvre des pierres naturelles en France.
Il fait état l’exaspération des professionnels français de la pierre naturelle, car « la part des importations de produits finis ne cesse d’augmenter et passe de 382 millions d’euros en 2016 à plus de 440 millions en 2018 ». Une alerte qui « fait mal » à l’heure où le gouvernement entend favoriser l’achat local
(relire "Préférence locale : les trucs et astuces du Gouvernement"  et "Acheter local : ce n’est pas légal mais… ").

Le SNORC dénonce notamment la politique d’achat de la ville de Paris et de la RATP : « la Ville de Paris a commandé à une carrière étrangère (pour 2 millions d’euros) les matériaux pour la fourniture des bordures et pierres prévues pour le prolongement du tramway T3 de la Porte d’Asnières à la Porte Dauphine. Toujours en région parisienne, la RATP, après avoir annoncé souhaiter mettre en œuvre du granit du Tarn a finalement passé sa commande auprès de fournisseurs hors hexagone dans le cadre d’un marché de l’ordre de 6 millions d’euros».
 

Selon le SNORC, ce type de décision de commande publique va à l’encontre des intérêts de tous les acteurs de la filière française. Il va aussi à l’encontre de l’utilisation des ressources locales permettant le maintien de l’emploi en France, le respect de l’environnement (notamment le bilan carbone) et l’aménagement du territoire. 
Pour Sylvain Laval, président du SNROC, « Il est maintenant urgent que chacun prenne ses responsabilités et que l’ensemble des acteurs, notamment les acheteurs publics, prennent les dispositions qui s’imposent pour mettre en cohérence la commande publique avec les recommandations de l’Etat et les attentes des citoyens ».