La française Sylvie Goulard se présentait pour devenir la nouvelle commissaire au Marché intérieur, chargée de l’Industrie de la Défense. Raté ! Sa candidature est rejetée par 82 voix contre et 29 pour. Sylvie Goulard avait dû aujourd'hui passer une seconde audition devant le Parlement afin d'apporter des réponses aux doutes sur son intégrité. À cette occasion, elle avait appelé les élus européens à statuer « en leur âme et conscience » sur son aptitude à rejoindre la Commission européenne, rappelant qu'elle n'avait pas été mise en examen et invoqué la présomption d'innocence.
L’étape " audition devant le Parlement" n’était donc effectivement pas si anodine (lire  "La commande publique européenne entre les mains d’une française ?") : outre des soupçons d’implication dans une affaire d'emplois fictifs, sa candidature était menacée par des soupçons liés à d’importantes rémunérations reçues entre 2013 et 2016 de l’Institut Berggruen, fondé par le milliardaire germano-américain Nicolas Berggruen, alors qu’elle était députée européenne.
Sur les réseaux sociaux, Sylvie Goulard " prends acte de la décision du Parlement européen ".
La présidente de la nouvelle commission européenne, Ursula Von der Leyen, devra peut-être aussi revoir le principe même du très large portefeuille que Sylvie Goulard ambitionnait, portefeuille regroupant le marché intérieur, l’industrie, la défense, l’espace, le numérique et la culture.