Le Conseil national des achats (CNA), avec PwC France et Maghreb, lancent « une initiative nationale de relocalisation des Achats". Ils partagent la conviction qu’ « une relocalisation d’activités productives en France et en Europe sera d’abord la conséquence d’une politique et d’une évolution sur les achats et sur la demande. »
Selon Jean-Luc Baras, Président du CNA, il s’agit bien d’ « une initiative nationale de relocalisation des Achats. » Bernard Gainnier, Président de PwC France et Maghreb affirme que la crise sanitaire «  remet en cause beaucoup de principes bien établis qui nous obligent à refonder nos priorités et imaginer des solutions nouvelles et durables ».

Sensibilisation et critères - Les premières pistes pour une telle réorientation de la demande reposent sur la sensibilisation des citoyens dans leurs achats. Sensibilisation au contenu local, national ou européen des produits et services. « Des labels tels que "Made in France " y contribuent, de même que des initiatives telles que la "Carte française"».  S’agissant des achats publics, le CNA considère que leurs règles permettent d’ores et déjà l’introduction de critères sur la rapidité de livraison, la maîtrise de la technologie ou du cycle de production. Ces critères permettent de favoriser les circuits courts, dans le plein respect des textes européens et du Code de la commande publique (relire aussi "Préférence locale » : les trucs et astuces du gouvernement").

Cartographie - Le CNA et PwC France et Maghreb souhaitent d’abord présenter une cartographie des dépenses d’achats et une analyse des imports (entrants) des entreprises françaises en croisant à la fois des éléments de données publiques et le recueil d’information brute de la part des membres du CNA. Cette analyse aura pour objectif d’identifier les catégories de produits les plus susceptibles et les plus propices pour une relocalisation, en fonction des volumes concernés, de la multiplicité ou non des sources dans le monde, de la sensibilité ou du caractère stratégique de ces produits, du profil de risques des actuels approvisionnements.

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