Mesure de la performance achat : "une approche renouvelée"

  • 04/12/2021
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« Le pilotage de la performance achat ? Il existe deux façons de l’aborder : la bonne… et l’autre ». C’est à gros traits (très gros) résumer de la conférence donnée par Kafia Belkebla et Jean-Vincent Tuffigo (chefs de projet Resah Conseil), ce jeudi 2 décembre lors des Journées de l’achat hospitalier (JAH), à Montrouge. Leur mission, c’est de pousser la mesure de la performance achat au sein des groupements hospitaliers territoriaux (GHT). Mais l’"approche nouvelle" qu’ils en défendent dépasse aisément le cadre de l’achat hospitalier. Leur mot d’ordre : « La valeur ajoutée d’un achat ne se résume plus au "gain achat" : ce serait en avoir une "vision limitée" ».
 

Une mesure multifacette

La définition de la performance achat reste la même : c’est l’atteinte des objectifs prédéterminés en matière d’achat, sur une période de temps (efficacité), tout en optimisant les ressources consommées dans le processus (efficience). Et donc, « se lancer dans la mesure de la performance achat, la vraie, c’est d’abord admettre que la performance de l'acheteur doit aussi mesurée ».
Exercice d’autant plus intéressant que la notion de performance achat et donc sa mesure, sont désormais « multifacettes ». Elles ne se s’apprécinte plus "à ‘l’ancienne" (« une vision limitée ») selon le triptyque Coûts- Délais – Qualité. Kafia Belkebla et Jean-Vincent Tuffigo le martèlent tout au long de leur démonstration, la notion de « performance achat se décompose en 5 éléments de performance :
  • l’économie (suivi budgétaire et des prix) ;
  • les fournisseurs (respects des engagements mutuels et actions de progrès) ;
  • la qualité de services (au regard des clients « internes et « externes ») ;
  • les processus et pratiques (amélioration des processus et bonnes pratiques) ;
  • les ressources humaines (niveau d’expertise, formation, adéquation des ressources).

Chacun de ces points de mesure de la performance doit désormais s’apprécier sous le prisme de la Responsabilité sociale et environnementale.
 

Le "hic" de la donnée

Tout cela serait parfait si la mesure de la performance ne se heurtait à la donnée : « C’est à parti du recueil des données que l’on peut mesurer ; le"Hic", c’est que la gestion des données, d’une part, c’est chronophage ; d’autre part, c’est sensible : une donnée « non fiabilisée » est absolument à proscrire

La gestion des données : c’est donc là où le bât blesse : « c’est même l’enjeu d’anticipation du déploiement de la performance achat ». Il trouve solution dans le déploiement d’un "gestionnaire de données", expliquent les intervenants. « Il est indispensable d’identifier la fonction "Gestionnaire de données achats", pour piloter et alimenter "en routine" la saisie des référentiels et s’assurer de la fiabilité et l’harmonisation des données qui alimentent les outils ».

Question outil, cela peut être en revanche assez simple : « on peut faire de très belles choses avec Excel ». La simplicité est particulièrement de mise : « Il vaut mieux plusieurs tableaux de bords avec peu d’indicateurs qu’un tableau de bord mesurant plusieurs axes de la performance achat ».
 
JMJ

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