« Eviter une épidémie de corruption »

  • 04/06/2020
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Selon le Réseau des autorités de prévention de la corruption (NCPA), « la prévention de la corruption doit jouer un rôle clé dans la réponse mondiale au Covid-19 ». Pour mémoire, lancé en octobre 2018, le réseau NCPA, regroupant 24 pays membres, vise à promouvoir la collecte, la gestion et l'échange systématiques d'informations, de renseignements et de bonnes pratiques entre les autorités anti-corruption.
L’organisation considère que l’éruption de l'épidémie de COVID-19 accroît les risques de corruption car « les pays sont confrontés à des situations d’urgence indéniables, à une concentration du pouvoir, à des dérogations en matière de droits et de libertés, et étant donné que des sommes considérables sont injectées dans l’économie pour atténuer la crise, les risques de corruption ne devraient pas être sous-estimés ».
Objectif immédiat : « désamorcer le risque que la pandémie de coronavirus ne laisse place à une pandémie de corruption ». Le NCPA appelle autant les régulateurs que les acteurs économiques à envisager « sérieusement et promptement » l’intégration d’instruments qualifiés de prévention de la corruption dans leurs processus décisionnels et leurs opérations :
  • une transparence accrue (publication et un stockage réguliers et ordonnés des données pertinentes, ouvertes à un examen immédiat) ;
  • des procédures simplifiées et accélérées pour les marchés publics et privés, associées à des clauses de responsabilité renforcées et à des audits ex post ;
  • l’utilisation facilitée de portails en ligne, tels que les bases de données numériques dédiées, les plateformes d’approvisionnement électronique, les registres de conflits d’intérêts, les systèmes ouverts pour le recueil des signalements et pour la publication des données sur le lobbying ;
  • des efforts supplémentaires et améliorés pour assurer l’accompagnement et la protection des lanceurs d’alerte.