« Le label RFAR relève de la professionnalisation de l’achat public »

  • 01/10/2021
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En juin 2021, 61 entités étaient labellisées RFAR, dont plus d'une dizaine sont des acheteurs publics. Et le gouvernement pousse l’ensemble de ses ministères à entrer dans une démarche de labellisation. L’APECA (association d’acteurs économiques et entités publiques engagés autour de l’objectif de performance des achats publics) a organisé le 30 septembre 2021 une visio-conférence sur les enjeux du Label RFAR
 

Professionnalisation


Françoise Odolant (Médiation des entreprises) rappelle que le label RFAR est un outil de mesure de la maturité des pratiques dans la mise en œuvre des achats responsables. « C’est une démarche d’exigence, avec l’intervention d’un tiers évaluateur agréé ». Elle insiste sur un apport essentiel : le label RFAR marque le fait que les acheteurs n’ont pas seulement à se soucier de « passer » des marchés.
Selon Xavier Lallement (APECA) le label RFAR relève de fait de la professionnalisation de la commande publique, qui va au de la de la mission juridique. En témoigne Noémie Bernard, du ministère de l'Intérieur (en phase de candidature à la labellisation) : «le respect du code de la commande publique, et de certaines de ses contraintes, c’est déjà s’assurer du respect d’un certain nombre de critères d’obtention du label. Mais candidater à l'obtention du label FRAR, cela donne "du sens" à un service achat et permet de formaliser les process et les engagements, dans une dynamique de service ».
Elle voit dans la labellisation une autre avancée : « Nous savons que pour atteindre nos objectifs environnementaux et sociaux, nous avons besoin d’innovation. Ce sont souvent nos fournisseurs qui nous l’apportent. C’est tout l’intérêt : un partenariat gagnant/gagnant, et travailler avec nos fournisseurs, qui deviennent des partenaires pour anticiper la réponse à nos futurs besoins.» 
 

Le Label RFAR de demain


Selon Xavier Lallemant (APECA) l’obtention du label est un bon moyen d’anticiper l’application des lois environnementales et durables, comme la loi "climat et résilience". Dès lors, plusieurs questions se posent.

Faut-il rendre le label plus accessible, au risque de le rendre moins efficace? C’est l’un des enjeux : « Nous envisageons de créer une graduation et travaillons sur des critères de niveau d’entrée dans le label : "Bronze", "Argent" ou "Or", selon les progrès à réaliser », explique Françoise Odolant.

Le label pourrait-il devenir une condition d’entrée dans le marché des fournisseurs ? Selon Stéphane Beauvais (UGAP), le label RFAR comporte des exigences précises d’exécution du marché, mais aussi des exigences de démarche globale. « C’est aussi un mode de preuve et de contrôle des réalités. Ira-t-on jusqu’à considérer que la détention du label permet de s’affranchir de certains contrôles des fournisseurs ? »
 

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