Le risque de poursuite pour atteinte à la probité en tête des craintes des élus

  • 14/11/2023
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La Smacl vient de rendre un rapport d’étude sur la perception des risques par les élus (en partenariat avec infopro-digital, co-actionnaire d’achatpublic.com) L’étude a été réalisée auprès de 565 répondants : maires (76 %) - élus (14 %) et Directeurs généraux des services et adjoints (10 %).
Pour les auteurs de l’étude, la culture de prévention est désormais « un levier essentiel » pour prévenir et gérer les risques, alors que paradoxalement, 3 acteurs sur 4 estiment ne pas être suffisamment informés. Pour la Smacl, il y a là pourtant un enjeu, particulièrement sensible ces temps-ci, d’assurabilité…
 

Le risque d’atteinte à la probité en tête des préoccupations

Parmi la perception des risques étudiés, on trouve les conflits d’intérêts, «premier risque de responsabilité identifié par les élus interrogés, devant celui du risque agression » (même il constitue une donnée croissante), relève Luc Brunet, Responsable de l’Observatoire Smacl des risques de la vie territoriale ; et cela « même si le risque pour un édile de voir sa responsabilité personnelle engagée est statistiquement marginal », avec un taux global de mise en cause pénale inférieur à 0,5 %.

Pour Luc Brunet, le fait que les élus classent le risque de responsabilité en tête, devant celui des agressions alors que statistiquement celui-ci est 6 fois supérieur, démontre qu’ « ils accordent la priorité à l’accomplissement de leurs devoirs avant de se sentir sujets de droits ». D’ailleurs, les élus interrogés placent le risque de poursuites pour manquements à la probité en tête des infractions auxquelles ils sont les plus exposés.
 

Les conflits d’intérêts : « un sujet mal maîtrisé »

Plus de la moitié des acteurs publics ne se sentent pas suffisamment informés sur les procédures de prévention des conflits d’intérêts. Une explication : selon l’étude Smacl,  37 % des élus interrogés estiment que leur exposition aux conflits d’intérêts est « mineure». D’ailleurs, seuls 17 % d’entre eux ont mis en place dans leur collectivité un référent déontologue…
 
 

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JMJ