
Candidature : l’absence de pouvoir est une irrégularité substantielle
Dans un arrêt rendu le 4 mars 2010, la cour administrative d’appel de Bordeaux a jugé que l’absence de pouvoir pour engager une société est une irrégularité substantielle entraînant le rejet d’une candidature. En l’espèce, le département de la Réunion avait conclu un marché public de travaux avec le groupement d’entreprises Société Pico-Océan Indien/ ETPO pour la construction d’un ouvrage d’art. Le préfet de la Réunion a déféré, ce marché et la décision du président du conseil général de la Réunion en date du 29 juin 2007 rejetant sa demande de retrait dudit marché, au tribunal administratif de Saint-Denis. En août 2008, le tribunal a annulé le marché et la décision déférée. Le groupement interjette alors appel du jugement. La cour constate à la lecture des pièces du dossier que l’offre présentée par le groupement solidaire litigieux pour un montant hors taxes de 3.243.146 euros, a été signée par M. Hervé Christophe. De plus, le dossier de candidature comprenait un pouvoir signé le 23 novembre 2001, aux termes duquel le président-directeur général de la SOCIETE PICO-OCEAN-INDIEN se bornait à habiliter M. Christophe à signer toute offre relative à des travaux atteignant un montant maximum de 3.000.000 euros. Elle ajoute « qu’à supposer que la délibération du 16 octobre 2002 de la réunion collective des associés de la SOCIETE PICO-OCEAN-INDIEN ait eu pour objet de rendre ce pouvoir caduc et de permettre à M. Christophe d’engager la société sans limitation de montant, il est constant que cette délibération n’a pas été produite dans le dossier de candidature ; que compte tenu des pièces ainsi versées au dossier de candidature et de l’écart significatif qui séparait le montant figurant dans le pouvoir produit et le montant prévisionnel des travaux évalué à 3.840.000 euros TTC par l’avis d’appel public à la concurrence, la commission d’appel d’offres était tenue, eu égard au caractère substantiel de l’irrégularité, de rejeter la candidature dont elle se trouvait irrégulièrement saisie sans qu’aucune disposition législative ou réglementaire lui fît obligation d’inviter l’entreprise à régulariser la présentation de sa soumission ».
CAA Bordeaux, 4 mars 2010, n°08BX02575© achatpublic.info


Envoyer à un collègue
Responsable de la commande publique (f/h)
- 01/07/2025
- Ville de La Teste de Buch
Responsable de la commande publique et des achats (f/h)
- 01/07/2025
- Ville de Chevilly-Larue
Juriste de la commande publique (f/h)
- 01/07/2025
- Ville de Colombes
TA Réunion 13 mai 2025 Sté Elan
-
Article réservé aux abonnés
- 11/07/25
- 07h07
TA Versailles 12 mai 2025 Sté Senbaie
-
Article réservé aux abonnés
- 11/07/25
- 07h07
TA Paris 9 mai 2025 Sté Clevoluence
-
Article réservé aux abonnés
- 11/07/25
- 07h07
Accord-cadre à bons de commande : une souplesse dont il faut veiller à ne pas abuser !
-
Article réservé aux abonnés
- 07/07/25 06h07
- Mathieu Laugier
[Interview] Simon Uzenat: «67 propositions pour éviter la sortie de route de la commande publique»
-
Article réservé aux abonnés
- 09/07/25 03h07
- Jean-Marc Joannès
Pas de négligence dans la rédaction des garanties contractuelles de vos marchés publics… c’est la CJUE qui le dit !
-
Article réservé aux abonnés
- 08/07/25 06h07
- Mathieu Laugier
[Interview] Luc Brunet : «Poursuites et condamnations des gestionnaires publics ? Un nouveau record à venir !»
-
Article réservé aux abonnés
- 10/07/25 06h07
- Mathieu Laugier
La CAO : un rôle limité dans la passation d’un marché public
-
Article réservé aux abonnés
- 07/07/25
- 06h07