La lettre d'achatpublic.info n°267
Alors que la fête du travail arrive à grands pas, laquelle emmènera dans son sillage des millions de manifestants, un brin de muguet à la boutonnière, la rédaction donne un dernier coup de collier, avant le pont du 1er mai, pour vous proposer non pas un, mais deux guides ! Le premier, conçu par Séverin Dodo, juriste et acheteur de l'INSERM, concerne la préparation des marchés d'assurance (téléchargez le guide). Le second traite de l'insertion des clauses sociales dans les marchés publics (téléchargez le guide (2 parties)). C'est la maison de l'emploi de Valenciennes métropole, la cheville ouvrière de la politique d'insertion du territoire, qui l'a publié pour aider les élus locaux et les acheteurs à mettre en place ces clauses. Dans cette boîte à outils, les « travailleurs » de la commande publique y trouveront aussi un nouvel ustensile, façonné par Patrick Loquet, maître de conférence en droit à l'université de Valenciennes : le « 14 rénové 53 », qui consiste à utiliser le critère de performance en complément de l'article 14 du Code des marchés publics (lire l'article). Un sujet d'étude qui ne déplairait sûrement pas aux praticiens et aux universitaires du Pays d'Aix qui se réunissent chaque trimestre, dans le cadre d'une convention « recherche et développement », pour confronter leurs idées sur un thème relatif aux marchés publics (lire l'article).
Si d'aventure, vous partez battre le pavé le 1er mai, peut-être foulerez-vous, sans le savoir, une route « durable ». Il faut savoir que les préoccupations environnementales s'infiltrent partout, jusque dans les couches de bitume. Les professionnels de l'industrie routière, gagnés eux aussi par « le sens de l'histoire », adaptent en effet leurs unités de production afin de réemployer ou de valoriser les matériaux géologiques naturels excavés sur les chantiers, d'accélérer la réutilisation des matériaux bitumineux issus de la déconstruction routière, et d'amoindrir les émissions de gaz à effet de serre (lire l'article). Pour accompagner ce mouvement éco-responsable, les acheteurs n'ont qu'une chose à faire : autoriser les variantes dans les appels d'offres. Nul doute que cet appel sera entendu par Mari-Luz Nicaise. Cette militante écolo, qui a l'originalité de présider la CAO de la ville UMP de Nice tout en étant dans l'opposition municipale, a accepté l'année dernière d'endosser ce rôle à la condition de voir verdir les marchés de la collectivité. Le pari est en passe d'être gagné, tout comme celui de concilier ses convictions avec son activité de présidente de CAO d'une ville gérée par ses adversaires politiques (lire l'invité de la semaine).
Sandrine Dyckmans
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