La lettre d'achatpublic.info n°278

  • 17/07/2009
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Au rayon marchés, la Présidence de la République était-elle dans la lune, conquise il y a tout juste quarante ans par Neil Armstrong et Buzz Aldrin ? Dans son rapport rendu public cette semaine, la Cour des Comptes l'a ramenée sur terre, en recommandant au « Château » de respecter un peu plus le Code. En 2008, les achats de comestibles n'ont pratiquement pas connu la mise en concurrence : 70% des 200 000 euros de boucherie sont tombés dans l'escarcelle d'un seul commerçant. Le fournisseur de combustible a continué de recevoir des bons de commande alors que le contrat avait expiré en 2005… (lire notre article). Les plus blasés objecteront que les sommes incriminées, ramenées au budget de l'Etat, frisent le dérisoire, l'insignifiant, le lilliputien, bref l'anecdotique. Je crois pour ma part - et je ne suis pas mal luné - qu'habiter l'Elysée, certes l'enfer des bienheureux dans la mythologie grecque mais faîte de la pyramide de nos institutions, devrait plutôt inciter à donner l'exemple. Surtout lorsqu'on a l'habitude de promettre la lune. Imaginons une seconde un acheteur territorial ou hospitalier, frappé de mimétisme, faire son marché dans les mêmes conditions. Je vous parie une invitation à la prochaine « garden party » du 14 juillet qu'il ne recevrait pas une aimable réprimande de la rue Cambon, mais un message du type : « Houston, on a un problème ». Fly me to the moon. Let me sing among those stars. Let me see what spring is like. On jupiter and mars…

Jean-Marc Binot

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