
La lettre d'achatpublic.info n°498
Le joli mois de mai a pour habitude de réchauffer les ardeurs. Les Etats généraux se réunissent, les pavés engourdis sortent de l’hibernation, des barricades s’édifient, les slogans séditieux fusent. Le cocotier est secoué, la fourmilière prend un coup de pied, ça chambarde et ça agite. Bref, on révolutionne. Mirabeau de l’achat public, François Villette renoue avec la tradition et exhorte, cette semaine, ses consoeurs et ses confrères à « prendre le pouvoir » et à conquérir les cœurs et les têtes de leurs dirigeants. « A l’heure où les indicateurs économiques sont au rouge dans les collectivités publiques, qu’une réforme de structure de grande ampleur est annoncée, et qu’un grand « mercato » des emplois de direction générale sont attendus suite aux résultats des dernières élections municipales, la question est de savoir si nous, acheteur publics, devons subir ce changement passivement ou en devenir des acteurs inclus et incontournables », harangue le directeur de la commande publique de Saint-Ouen (lire notre invité du jeudi). Pour lui, le changement, c’est maintenant. Il faut mobiliser ceux qui sont capables de montrer que le rôle de l’acheteur ne se limite pas au simple gardien du code, obsédé par les jurisprudences (à l’instar de la formule « je me réserve le droit de négocier » qui a donné lieu à une nouvelle décision, lire notre article) et enfermé dans des « règles rigides et quasi-intangibles » - pas tant que cela puisque la directive arrive avec de nouveaux outils comme la procédure concurrentielle avec négociation (PCN) dont Me Simonel nous révèle les charmes (lire le commentaire). Un brin provocateur, François Villette jette un pavé dans la mare : « nous, acheteurs publics « historiques », sommes concurrencés sur nos postes en devenir par des acheteurs issus du secteur privé, mais quelle entreprise privée recruterait un acheteur issu du secteur public, incapable de décomposer en coût un achat basique, souvent peu à l’aise avec l’anglais, ou pire, avec les chiffres ? ». Avant d’encourager les « acheteurs de combat » à prouver qu’ils peuvent être créateurs de « ressources bienvenues pour affronter ces temps austères ». Quand nous chanterons le temps des cerises. Et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête. Les belles auront la folie en tête et les amoureux du soleil au cœur. A la semaine prochaine, peut-être…
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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