La lettre d'achatpublic.info n°512

  • 19/09/2014
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"Ce n'est pas facile", aime à répéter en boucle notre décidément très anaphoresque président. On voudrait lui dire merci pour ce moment, car son point de vue sera certainement partagé par une majorité des pros de la commande publique. Pas super fastoche, quand on est donneur d'ordres, de contrôler réellement les capacités des candidats, de trier le bon grain de l'ivraie, et de démasquer le vrai-faux architecte ou le faux-vrai avocat. Mieux vaut ne pas souffrir de phobie administrative (lire notre article). Pas super simple de maîtriser les arcanes de l'article 27 du Code (lire la chronique), pas facile non plus de préparer la mise en concurrence de ses achats énergétiques, alors que la fin des TRV approche à grand pas, surtout quand il faut penser global (lire notre article). Encore moins aisé d'y voir clair quant à la notion de conflit d'intérêt, comme le montre cette prise de position d'un juge du référé (lire notre article). Dur, très dur, de savoir s'il est possible de négocier, dans le cadre d'un concours, avec un candidat dont l'offre n'a pas été jugée conforme (lire notre article). Compliqué, très compliqué pour l'Europe d'unifier les règles des marchés publics à en croire l'étude comparée réalisée par le groupement d'avocats CMS dans une quinzaine d'Etats membres (lire notre article). Difficile, très difficile de concrétiser le projet de relèvement du seuil des petits achats à 30 000 euros, proposé par le député Thierry Mandon. Aujourd'hui, selon le secrétaire d'Etat Thierry Mandon, c'est devenu une toute autre paire de manches (lire l'invité du jeudi). Bon allez, fin de cet édito qui a cédé à la facilité, j'en conviens. Comme le chante l'ancien leader des Chaussettes Noires, « c'est facile les promesses et les serments, c'est facile de le dire à tout moment. Mais le faire est parfois plutôt fatigant. »  A la semaine prochaine, peut-être.