
Edito 614
Ainsi que le promettait le Líder Máximo, un barbu en treillis, qu’il ne faut pas confondre avec un magasin de hard discount, « nous allons faire notre possible pour être bref et exposer ce que notre devoir nous dit d’exposer ici. » Ce satrape d’une île au postérieur ras-du-sol déclarait que « la révolution, c’est changer tout ce qui doit être changé », qu’elle n’était toutefois pas un phénomène providentiel, un miracle politique et social, mais le résultat de l’action consciente et conséquente de l’action de l’acheteur, dès lors qu’il a conscience de son pouvoir (adjudicateur) et de son immense énergie. A Amiens, c’est de la volonté farouche de l’agglomération et de ses 33 communes qu’est née une nouvelle centrale d’achat (lire notre article). « Notre devoir dans les prochaines années sera d’accroître au maximum l’efficacité dans l’utilisation de nos ressources économiques et humaines, de faire un calcul minutieux des coûts et dépenses, et de savoir rectifier vaillamment les erreurs d’idéalisme que nous avons commises dans la gestion de l’économie », estimait l’agitateur carabéien. Comme à Pompey où un marché d’assurances groupé a fait un tabac, avec 26% d’économies (lire notre invité du jeudi). Le vieux dictateur avait coutume de dire que le rhum ne se fait pas en un jour, et qu’il est inutile d’engager une guérilla juridique après trois mois, période au-delà de laquelle une requête en précontractuel, même si le contrat n’est pas signé, peut être rejetée comme tardive (lire notre article). « Tout est dans la révolution, hors de la révolution, il n’y a rien », assurait-il. Et c’est pourquoi l’ESID de Bordeaux, lauréat des Trophées de la commande publique 2016, n’a pas hésité à lancer une PCN totalement dématérialisée, utilisant le BIM, pour construire un camp HQE intégrant des bioénergies (lire notre article). « Se croiser les bras et attendre ou lutter, tel est pour vous le dilemme », prévenait aussi l’ami du Che. Plutôt que de se prélasser au Buena vista social club en écoutant du mambo, le CHU de Limoges s’est donc retroussé les manches au sein d’un « club achat », lieu de partage d’une culture commune de performance (lire notre article). « Notre grand rêve est de marcher vers une commande publique où chaque acteur du processus achat, doté d’une conscience supérieure et d’un esprit plein de solidarité, sera capable d’apporter selon ses capacités et recevra selon ses besoins », prophétisait le despote. Bon allez, j’étais parti pour vous faire un discours interminable de plus de sept heures, mais c’est déjà pas mal, et ça suffira à rendre joyeux un avocat (toujours hâlé), amateur de cigares, qui attendait ça depuis un petit bout de temps. Contratación pública o muerte, venceremos ! A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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