Le chevalier blanc des marchés publics galactiques, Luke Skybuyer, est de retour (pour ceux qui auraient éventuellement du mal à suivre ou loupé un épisode, merci de vous reporter à l’édito 571). Malgré son casque ridicule lui occultant la vue, il a découvert, en inspectant la galaxie Smakle, une arme redoutable, la Z 6 Pii (prise illégale d’intérêts), produit de l’imagination malfaisante du chancelier suprême, l’infâme Sheev Palpelatune (lire notre article). A peine a-t-il prévenu les siens du terrible danger qui les guette, que la princesse Lehma, en train de conter fleurette à un droïde de combat IBER délicieusement velu, lui confie une nouvelle mission suicide. A bord d’un chasseur interstellaire, notre héros cosmique devra, en guise d’apéritif sidéral, se rendre aux confins de la ceinture d’astéroïdes Omapajipigerien et télécharger sur son holocron dernier modèle - seulement 12 000 pegats HT l’unité grâce à une remarquable procédure négociée - les plans secrets du manuel AAP (lire notre article), puis explorer l’amas de Topguin afin de retrouver la recette des PAAT (lire notre article). S’il échappe par miracle aux canons soniques, il ralliera la nébuleuse de Rom Stek afin de tester du Bermuda Grass, gazon hi-tech du dernier cri. « Nous avons besoin d’une nouvelle pelouse pour l’équipe des Rebelles », lui explique l’altesse, « lors de ce sourcing, prenez garde à ne pas tomber du côté obscur de la force. Même si Dark Vendeur a été vaincu par nos alliés de la planète CJUE C-199/15 pour ne pas avoir réglé ses cotisations sociales (lire notre article), vous pourriez quand même finir dans les geôles impériales… (lire notre article). Un dernier conseil avant de vous hyperpropulser, pensez à changer les piles de votre sabre laser d’opérette et à consulter Bruno Carrière, notre dernier invité du Jedi (lire notre article). La concurrence fait rage dans la constellation des Gaihachté même si la DGOS a clarifié les règles du jeu (lire notre article).» Bon allez, je me retire dans ma base clandestine consulter internet. Quand on veut se procurer un blaster à  électroprotons ou un perturbateur ionique, c’est bien moins cher qu’en magasin. La revanche des sites en quelque sorte. A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot
(la saga continue, interminable)