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Editos
  • 21/12/2017
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Je me suis gratté la tête, pris une profonde inspiration, trempé ma plus belle plume dans l’encrier et puis je me suis lancé. Cette année, sous le sapin (acheté en pot auprès d’un producteur certifié en forêt durable, histoire de pouvoir le replanter), couvert de guirlandes électriques rutilantes et clignotantes (avec des LED, ça consomme moins) et de boules scintillantes, je rêve avant tout de trouver un étalonneur de sous-critères et d’éléments d’appréciation. Ce merveilleux outil me permettrait de connaître exactement à partir de quel moment ils vont influencer de manière significative la constitution des offres, de décider de les porter à la connaissance des candidats, et surtout d’éviter de voir mes étrennes s’envoler en frais de justice (lire notre article). Je voudrais aussi un SSA (Soft Skills Analyzer) de dernière génération, lequel me serait d’un grand secours pour évaluer la qualité de l’écoute, la capacité à comprendre un besoin, ou encore l’empathie dans la gestion des différends de mes soumissionnaires. Parce qu’en général, je m’en remets à la science pifométrique (lire notre article). Je sais que je suis exigeant, mais j’ai également une envie irrésistible d’un recueil de conseils pour pouvoir rédiger une belle clause Molière, impeccable sous toutes les coutures, susceptible à la fois de satisfaire ma direction générale et les élus, et de ne pas attirer les foudres d’un magistrat administratif (lire notre article). Il me faudrait aussi une calculette calibrée pour m’évaluer, à l’euro près, l’indemnisation d’une entreprise attributaire lorsque le contrat a été annulé (lire notre article). Et s’il reste de la place dans la hotte, un observatoire des clauses sociales (lire notre article). Le problème avec les paquets cadeaux, c’est qu’on a du mal à analyser les offres avant de choisir. Bon allez, nous arrivons au bout de l’an et au bout de ce dernier édito de l’année. Toute la rédaction se joint à moi pour vous souhaiter une inoubliable trêve des confiseurs. A l’année prochaine,  peut-être.

Jean-Marc Binot