Dans les hôpitaux, les problèmes d’approvisionnement s’aggravent d’année en année : le nombre de médicaments en rupture a été multiplié par dix en depuis 2009. Acheteurs et pharmaciens hospitaliers doivent jongler avec leurs stocks et construire des consultations à géométrie variable, afin de pouvoir acheter hors marché lorsqu’il y a urgence. Plusieurs dispositifs d’alerte existent, dont celui de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Mais lorsqu’il y a pénurie en vue, les acheteurs doivent faire vite !

À Marseille, le docteur Nicolas Coste est un pharmacien hospitalier type : il gère les approvisionnements, procède aux engagements et valide les factures. Conseiller technique de zone, il gère avec l’agence régionale de santé (ARS) les situations sanitaires exceptionnelles. Et avec 30 000 références,  il a de quoi faire : « Les médicaments proprement dit doivent représenter environ 10 % de nos réf&ea

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