Comment choisir son établissement financier ? Une question bien difficile pour les acheteurs publics qui souhaitent s'équiper de la carte d'achat. Si les critères du prix et de la valeur techniques ont une place importante, d'autres éléments doivent également rentrer en ligne de compte. Deux collectivités publiques, la ville d'Istres et la mairie de Boulogne-Billancourt se sont lancées récemment dans l'aventure et ont inséré dans leur cahier des charges d'autres critères afin d'avoir une offre qui corresponde à leur besoin. Comme l'explique Elodie Moulis, directrice des moyens généraux de la ville d'Istres, la ville a choisi comme critère dominant les modalités d'accompagnement de la ville dans la mise en œuvre de la carte d'achat. De son côté, Boulogne-Billancourt s'est fondée sur le prix des commissions que la banque applique. «Nous avons pris soin de ne pas négliger l'aspect fournisseur » soulève Marie-Claude Martinoles, directrice administrative et financière de la mairie de Boulogne-Billancourt et chef de projet sur la carte d'achat. Dans les deux cas, il ne s'agit pas de recettes miracles, mais de conseils à l'attention de ceux qui veulent faire le grand saut.

Ne pas négliger les modalités d'accompagnement de la personne publique

« Sur les quatre offres que nous avons reçues, une s'est très largement démarquée des autres », explique Elodie Moulis. « Nous avions mis l'accent sur les modalités d'accompagnement de la ville dans le déploiement de la carte d'achat. Le candidat retenu était le seul à avoir fourni un mémoire qui répondait à nos besoins. Sa réponse était paramétrée et adaptée », confie la directrice des moyens généraux de la ville d'Istres. L'établissement retenu ne s'est pas contenté d'un simple copier-coller, contrairement aux autres candidats, dont la réponse a été jugée trop stéréotypée et standard par rapport aux besoins de la collectivité. L'offre sélectionnée prévoyait l'organisation de réunion au sein des services municipaux. « Le « monsieur carte d'achat » de l'établissement est venu dans nos locaux pour nous en expliquer le fonctionnement », précise Elodie Moulis. Des réunions ont également été organisées avec les fournisseurs actuels et nouveaux pour leur expliquer le pourquoi du comment de ce nouveau mode de paiement. Le titulaire propose aussi des outils pour aider les porteurs de la carte d'achat : « des guides ont été mis à disposition pour expliquer ce qu'est une délégation de droit à la commande, ce que l'on peut faire ou ne pas faire avec la carte », développe l'interlocutrice de la ville d'Istres. « Une assistance téléphonique performante et rapide est également mise à notre disposition. Nous l'avons déjà sollicitée à maintes et maintes reprises », poursuit-elle. Un plus proposé par la banque : la gratuité de la carte d'achat pour la première année. A l'heure actuelle, plus de trente cartes ont été délivrées. Pour les marchés en cours, un avenant est proposé aux fournisseurs pour adopter ce moyen de paiement. En revanche, pour les marchés à venir, l'utilisation de la carte d'achat est une condition d'exécution.

Attention au prix du commissionnement pour ne pas léser les entreprises

De son côté, la mairie de Boulogne-Billancourt a passé un MAPA d'expérimentation avec quatre directions pilotes pour la mise en place de la carte d'achat. A l'issue de la première année, le marché pourra être reconduit et étendu à l'ensemble des services de la ville. « Pour choisir le titulaire, nous avons essayé de trouver le juste équilibre entre le prix de la prestation et le prix du commissionnement que la banque applique aux fournisseurs, le point le plus stratégique », explique Marie-Claude Martinoles. « Sur les quatre propositions que nous avons reçues, deux étaient trop éloignées de notre besoin, le choix s'est véritablement fait par rapport au critère stratégique », détaille la chef de projet. La volonté des élus était de ne pas pénaliser les fournisseurs. « Si cela coûte trop cher, les entreprises ne sont pas intéressées ». « En effet, lors d'une réunion d'information à destination des fournisseurs, la première question, qui a été posée, était relative au coût des équipements et la seconde portait sur le coût du commissionnement », observe la directrice administrative et financière. Autre élément qui a joué dans le choix de la banque : l'accompagnement de la ville. « Nous avons regardé avec attention les formations proposées ainsi que la manière de travailler de l'établissement avec la collectivité locale ». La mairie de Boulogne-Billancourt a donc fait le choix d'un produit sur mesure, véritablement adapté à ses besoins, après élimination des produits standards. « Nous voulions de la haute-couture et pas du prêt-à-porter », confie la chef de projet.

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La carte d'achat à la recherche d'un second souffle
www.achatpublic.com/news/2007/10/1/AchatPublicBreveALaUne.2007-10-01.0545/view

Top départ pour la carte d'achat à Istres
www.achatpublic.com/news/2007/07/5/AchatPublicBreveALaUne.2007-07-23.1750/view

La ville d'Istres opte pour la carte d'achat
www.achatpublic.com/news/2007/07/2/AchatPublicBreveFilAPC.2007-07-04.0450/view