Affaire adrexo : « alors, comme ça, tous les candidats devaient recevoir un lot ? »

  • 01/07/2021
partager :

Nos confrères de France info se lancent dans le "fact-checking" en matière de commande publique à l’occasion de l’affaire Adrexo (relire : "Affaire Adrexo : « une défaillance partagée dans la compréhension de l’objet du marché »"). Ils s’interrogent : « L'Etat était-il contraint de faire appel à Adrexo pour distribuer les professions de foi, comme l'affirme Gérald Darmanin ? »

Le ministre de l'Intérieur avait affirmé devant le Sénat que l'Etat n'avait d'autre choix que de recourir aux services de la société Adrexo pour distribuer la propagande électorale, à parts égales avec La Poste : « Seules deux sociétés sont qualifiées par l'Arcep [l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse] pour répondre à l'appel d'offres, et comme la loi nous oblige à faire des lots, nous devons retenir les deux sociétés... Le choix est limité !»

L’avocat Louis le Foyer de Costil confirme que, dès lors que l'Etat achète des services, il faut passer par un appel d'offres. Mais rappelle aussi que retenir les deux sociétés n’était pas une obligation : « Si La Poste est par exemple moins chère ou a une meilleure technique pour tous les lots, alors elle doit tous les remporter. C'est le meilleur qui gagne, et voilà. »

On apprend aussi dans cet étude que les données essentielles de la commande publique, qui doivent normalement être publiées sous deux moi" par les acheteurs, n'ont pas été publiées sur la Plateforme des achats de l'Etat. « Il est dommage que l'Etat n'accomplisse pas ses obligations» réagit Emeline Vandeven, consultante "open data" de la commande publique au sein de la société Datactivist.

A lire sur franceinfo.fr : "Elections régionales : l'Etat était-il contraint de faire appel à Adrexo pour distribuer les professions de foi, comme l'affirme Gérald Darmanin ?"

A relire sur achatpublic.info :