La lettre d'achatpublic.info n°214

  • 14/03/2008
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Notre code des marchés est « le pire d'Europe ». Déclaration tonitruante de campagne électorale ? Quoi qu'il en soit, Alain Lambert, ancien ministre délégué au budget, interrogé par notre rédaction, ne mâche pas ses mots. Selon lui, le décret, qu'il propose de supprimer au profit des seules directives, porte tous les péchés d'Israël. Ajout inutile, superfétatoire, cette réglementation « lourde » et trop compliquée serait un fardeau pour la bonne gestion des deniers publics et annihilerait l'efficacité économique de la commande publique (lire notre invité du jeudi).
Les acheteurs jugeront sans doute excessif le propos du sénateur de l'Orne sur leur bible, dont l'article 102 vient d'être retouché (lire notre article). D'autres parlent déjà d'amphigouri, voire de salmigondis. Néanmoins, le parlementaire n'a pas vraiment tort lorsqu'il fustige l'omnipotence du juridique sur l'économique. Nombreux sont les responsables de marché empêtrés dans le maquis foisonnant des textes (1). L'abondance des décisions de justice, à l'image du TA de Besançon sur l'arrêt Tropic (lire notre article), n'arrange rien. Les choses changent mais à trotte-menu. L'année dernière, le ministère de la Santé a par exemple entrepris de constituer son réseau achat (lire notre article). Le cocktail de Saint François de Sales, « une tasse de science, un baril de prudence, et un océan de patience », est plus que jamais d'actualité.