Au chapitre de la dématérialisation, « espoirs et déceptions » va devenir un grand classique à ranger sur les étagères aux côtés de « crimes et châtiments » de Dostoïevski, ou d'« orgueil et préjugés » de Jane Austen. A ma gauche, des acheteurs désenchantés à force d'attendre des réponses électroniques. A ma droite, des entreprises qui promettent, refrain connu, de s'y mettre sous peu (lire notre article). Scoliaste émérite du Code refondu, l'avocat Nicolas Charrel ne mâche pas ses mots et conseille aux vétilleux et autres maniaques de l'appel d'offres d' « arrêter de la faire de la procédure à tout crin » et de plonger sans retenue dans les délices de la négociation lorsque les MAPA sont autorisés, y compris jusqu'à 5 150 000 euros pour les travaux (lire notre invité du jeudi). La page « publicité » des MAPA est justement loin d'être tournée. On pourrait même se replonger dans « guerre et paix », car la décision du TA de Marseille de considérer le BOAMP comme « le » support de publicité adapté universel risque de jeter le trouble dans les rangs de la presse spécialisée (lire notre article). Quant aux achats inférieurs à 20 000, si tout est permis, quelques petites précautions ne seront pas superflues avec un modèle de guide interne qui trouvera place dans votre bibliothèque (lire notre article). Autant de sujets abstrus qui pousseront peut-être les professionnels à reprendre le chemin de l'université en formation continue (lire notre article) pour bûcher la 10ème édition du Code annoté (lire notre info) ou la 2ème édition de la pratique des PPP (lire notre info). Et comme le disait Verlaine, « tout le reste n'est que littérature ».

Jean-Marc Binot

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