La lettre d'achatpublic.info n°330

  • 17/09/2010
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C'est grave docteur ? Même si le pronostic vital ne semble pas engagé, l'état de santé (financier) des hôpitaux - qui resteront soumis au seuil des collectivités malgré la loi HPST (lire notre info) - n'est pas folichon. Lors du 2e symposium des acheteurs de la santé, le ministère, qui se fait du mauvais sang, a donc délivré sa feuille de soins. Le nouveau plan « performance », annoncé fin juin par Roselyne Bachelot, se penchera en priorité sur le cas des achats « métier », médicaments et dispositifs médicaux. Parmi les remèdes prescrits, la standardisation des références et un comparatif national de prix. Les thérapies ont failli déclencher des apoplexies chez les praticiens et apothicaires : au mieux, ce sont des cautères sur une jambe de bois, au pire c'est le docteur Diafoirus ! (lire notre article). A Bercy, la DAJ a décidé de passer le Code à l'autoclave, histoire de se débarrasser des germes, scories et autres microbes, comme nous l'explique Catherine Bergeal. L'article 28 va être affiné pour préciser les situations permettant l'absence de mise en concurrence et de publicité, l'article 56 mis à jour, les articles 18 et 74 modifiés (lire notre invité du jeudi). Simplifiée depuis 2004, la réglementation marchés reste quand même un élément pathogène pour les libraires fournisseurs du secteur public. C'est en tout cas ce qu'il ressort de l'IRM commandé par le ministère de la Culture afin de prendre leur pouls (lire notre article). Destination les urgences pour l'éclairage de la communauté de communes de Beaucaire, sous perfusion. Le diagnostic n'a pas traîné : direct au bloc PPP. Seul effet indésirable, le traitement n'est pas pris en charge par la Sécu, mais remboursé par le contribuable (lire notre article). Une entreprise turque a été proprement anesthésiée par un tribunal administratif, au motif que lorsqu'un intérêt public est en jeu, les manquements aux obligations de publicité et de mise en concurrence ne conduisent pas nécessairement à l'annulation de la procédure. On dirait « mort sur ordonnance » (lire notre article). Bon allez, j'interromps cet édito nimbé d'éther et d'infirmières façon Russ Meyer (les préférées de mon webmaster), car c'est vraiment l'hôpital qui se fiche de la charité. A la semaine prochaine.


Jean-Marc Binot

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