La lettre d'achatpublic.info n°343

  • 16/12/2010
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En mal de commandes, certains architectes se vendent à vil prix, à tel point que leurs confrères laissent entendre qu'ils en sont réduits à pratiquer le plus vieux métier du monde. Le conseil de l'ordre apprécie peu que la profession soit assimilée à des hétaïres, que dis-je, à des courtisanes « vaisseaux à caresses » : pas question d'être une maison de tolérance vis-à-vis de la dictature des prix. Le Chabanais, le One-Two-Two, la Villa des Roses ou la Grotte des hirondelles, non merci ! Lionel Carli, son nouveau président, incrimine les MAPA, pour lesquels entre parenthèses la MIQCP vient de réactualiser son guide de passation (lire notre info). Il milite en faveur des choix de projets sur la base d'esquisse plutôt que sur la simple remise d'une proposition d'honoraires (lire notre article). Deux personnes publiques viennent de se sortir d'une mauvaise passe. Inspectée par la CRC et sermonnée sur le saucissonnage, la ville d'Héricourt a promis d'appliquer la réglementation sur le recensement des besoins (lire notre article). Le Sictom de l'agglomération pontoise n'avait pas publié la pondération de ses 18 sous-critères. Fort heureusement, faute d'une démonstration suffisante de l'entreprise requérante, le juge a considéré qu'ils avaient une valeur égale (lire notre article). Contrairement à la devise du Sphinx, lupanar fréquenté par du beau linge à la Belle époque - «tout voir, tout entendre et ne rien dire» - notre rédaction ne vous cache pas grand-chose. Ni les deux ordonnances récentes, commentées par les avocats Jean Béjot et Franck Lepron, sur l'office du juge judiciaire en matière de droit de la commande publique (lire notre invité du jeudi). Ni l'instruction de la DGFP sur la sous-traitance (lire notre article), ni la sortie imminente de la nouvelle version du guide de l'achat socialement responsable (lire notre article). Encore moins une décision du Conseil d'Etat fort intéressante. L'absence de transmission de la délibération autorisant le maire à signer un contrat constitue certes un vice, mais pas suffisamment dévergondé pour casser un contrat (lire notre info). Bon allez, je conclus cet édito sybarite et dépravé qui a nécessité une débauche d'énergie. Il est grand temps de se retirer et d'aller courir la gueuse dans un beuglant. A la semaine prochaine. lanterne rouge, bobinard.

Jean-Marc Binot

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