La lettre d'achatpublic.info n°354

  • 10/03/2011
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« L'habitat durable, c'est de la poudre aux yeux ». « Il y a de plus en plus de réglementation, de plus en plus de produits performants, mais aussi de plus en plus d'entreprises moins-disantes et de mises en œuvre défaillantes. Le métier d'avenir dans le secteur, c'est expert judiciaire car il va y avoir des sinistres à tour de bras ». Si l'étincelant Audiard était encore de ce monde, il aurait bu - à la paille- ces croustillants verbatim de bureaux de contrôle technique. Comme dirait l'autre, j'ai bon caractère mais j'ai le glaive vengeur et le bras séculier. L'aigle va fondre sur la vieille buse. Un lot de gros œuvre d'un montant de deux millions d'euros (tout de même) a été confié à une société de trois salariés, comptable compris. Par quel miracle ? C'est fastoche, il suffit de payer le bus à une escouade d'ouvriers polonais (aux salaires et charges ultra-light) et le tour est joué. En bon franglais, on dit : intérim low cost. Et dans l'Hérault, toute ressemblance avec des faits réels ne serait pas fortuite (lire notre article). Vraiment, faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Car on nous bassine les oreilles avec l'achat responsable ou la prise en compte du coût global, un autre sujet dont on se gargarise. « Si apparemment c'est moins cher, c'est super. Si la dépense d'aujourd'hui, c'est l'économie de demain, on s'en fiche », déplore un consultant (lire notre article). Décidément, l'oseille, c'est la gangrène de l'âme ! Le Mindef a fait ses calculs : à raison de 5% d'augmentation par an, sa facture énergétique, thème de notre prochain chat lundi matin (voir présentation), risque de doubler d'ici treize ans. Alors il s'organise. Autrement dit, le cave se rebiffe (lire notre invité du jeudi). Clôturons là le chapitre économique pour s'intéresser aux tribunaux. Vous le savez tous, la justice, c'est comme la Sainte Vierge, si on la voit pas de temps en temps, le doute s'installe. Le Conseil d'Etat a donc rappelé, en AO, qu'on ne pouvait pas demander aux candidats, avant l'examen des candidatures, de compléter la teneur de leur offre si celle-ci est incomplète (lire notre article). Et un juge de TA a sanctionné un syndicat intercommunal pour avoir évincé un candidat en raison de l'absence de production d'un agrément. L'entreprise a été rattrapée, mais le magistrat a aussi enjoint à l'administration de décaler de trois semaines la date limite de remise des offres (lire notre article). Bon allez, j'arrête de stimuler les lymphatiques et de calmer les névropathes avec cet édito arrosé de Vulcani, roi des Vermouths, bienfaiteur de l'organisme. A la semaine prochaine.

Jean-Marc Binot

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