La lettre d'achatpublic.info n°392

  • 29/12/2011
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Un doux matin de décembre, sur la place d’un petit village charmant, baigné de soleil, au bistrot en face de la mairie, juste à côté du discret clapotis de la fontaine…

César : « Papet, j’en ai une bien bonne à vous raconter pour la fin d’année »

Le papet : « Et qu’èsse c’est César ? »

César : « Et ben, figurez-vous qu’y’a un établissement du coin, tout ce qui y a de plus sérieux, qui a attaqué en référé précontractuel le marché qu’il avait lui-même lancé et attribué. Y s’est attaqué lui-même ! (lire notre article) »

Le papet : « Oh bonne mère, mais faut être complètement fada pour faire ça ! »

César : « Ben, ça polémique bôcoup sur le sujet. Y’a des avocats de la capitale qui pensent que l’établissement s’est escagassé pour rien. Mais l’avocat d’ici qui le défend, il est pas d’accord. Y dit que cette procédure, elle est tout ce qu’y a de plus transparente. »

Le papet : « Ah que veux-tu, là-haut, à la capitale, ils ont pas de fantaisie. C’est sûrement tout ce ciel gris et ce froid qui les cane. Ca les épuise trop.»

César : « Vous dites vrai, papet, même que quand le ciel est gris clair, y croyent qu’il fait beau. Mais, malgré sa tchatche, l’avocat de Marseille, il s’est estramassé. Le juge l’a pas cru. »

Le papet : « Ahi, peuchère… Que voulez-vous, le monde marche de plus en plus sur la tête. J’ai appris hier de la bouche de la vieille Baptistine que Sarthe Habitat a décidé de passer du Code des marchés publics à l’ordonnance du 6 juin 2005, alors que, y’ a pas un mois, Nantes Habitat a fait exactement le contraire et explique que c’est bôcoup mieux de rester dans le Code (lire notre article). Franchement, dans le grand Nord, ils perdent parfois la boule. Té, regardez, y’à Marius qui vient »

César : «Ô Marius, t’as l’air tout raplati »

Marius : « Eh, c’est le pitchoune qui me fait souci. Avec tous ses diplômes de Paris, il a toujours pas de travail… »

César : « Donne-lui le temps d’arriver, le pôvre, tu veux quand même pas qu’il se fasse mourir en trouvant du travail de suite. T’en fais pas, va, y paraît que Alliance Villes Emploi a bricolé un guide de la clause sociale (lire notre article). C’est une bonne nouvelle pour le petit »

Le papet : « Eh oui Marius ! Même que Môsieur Boris Martor, l’avocat de la ville, celui qui vient en vacances, la dernière fois que je l’ai vu, il m’a dit qu’il passe dans un journal de l’internet, un journal dématé, mais pas comme un bateau, dématéquèquechose, je me souviens plus bien du terme employé. Bref, y dit qu’il faudrait utiliser les clauses sociales pour obliger les entreprises à détailler leur politique d’égalité des chances (lire l'invité du jeudi). Tant que c’est pas une cagade pour faire venir les blanquinas de la capitale, ça me va. »

Allez, zou, après cette galéjade qui me rappelle ma petite enfance marseillaise, je vous souhaite de très bonnes fêtes de la Saint-Sylvestre. Mais avant de vous quitter, je vous annonce que les nouveaux seuils de passation sont sortis au JO (lire notre info). La semaine prochaine, le Picard revient dans la partie.

Adessias, chers lecteurs, très bonnes fêtes à vous !

Sandrine Dyckmans

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