La lettre d'achatpublic.info n°398

  • 10/02/2012
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Moins de deux euros HT en illimité par mois et par ligne, c'est le tarif obtenu par l'Etat pour sa flotte de téléphones mobiles (lire notre article). Avec un prix pareil, la pucelle de Domrémy qui en connaissait un rayon en voix grâce à son abonnement « premium » auprès d'un opérateur céleste, aurait été accusée d'hérésie et envoyée direct se faire roussir à Rouen, sans passer par la case Orléans, ville qui a choisi de s'appuyer sur sa commande publique et un pilotage central des achats pour lutter contre la crise (lire notre article). Une entente entre personnes publiques (L.5221-1 du CGCT) a failli se faire esmoignoner le crépion, façon Gilles de Rais, un des lieutenants de notre nationale jouvencelle venue au monde il y a tout juste six siècles. Le rapporteur public auprès du Conseil d'Etat voulait l'occire et la requalifier en DSP, mais son désir n'a pas été canonisé par les magistrats (lire notre article). Toujours au rayon des procès, un juge du référé précontractuel, contrairement à l'évêque Cauchon, s'est déclaré incompétent pour une partie seulement de la procédure de passation lancée par un OPAC (lire notre article). On se souvient que notre sainte patronne a été vendue aux Godons par Jean de Luxembourg pour dix mille livres tournois. La jeune bergère aurait peut-être échappé au bûcher si Chorus avait existé à l'époque, vu le temps nécessaire pour régler son fournisseur. Le système informatique est en effet cloué au pilori comme grand responsable de l'allongement des délais de paiement en 2011 (lire notre article). Le trouvère Alain Ménéménis nous livre une chronique fort utile en langue d'oïl sur le thème : jusqu'où peut-aller un acheteur pour apprécier la capacité des candidats ? (lire sa chronique). Autre question schismatique qui n'a jamais tourmenté l'inquisition : le secret des affaires à l'épreuve du précontractuel. Faute de pouvoir interroger l'archange Gabriel, nous sommes allés quérir Marc Sénac de Monsembernard, chevalier dans l'ost du cabinet KGA (lire notre invité du jeudi). La Cour des comptes veut bouter les mauvais gestionnaires du royaume. La rue Cambon a pourfendu un marché informatique de l'AP-HM dont la rédaction du cahier des charges et la consultation « ont été menées sur des bases ambigües » (lire notre info). Bon allez, je vous laisse, il est temps de lever le siège et de stopper ce fatrouillage pour une gouleyante pitance, par exemple un Bourguignon arrosé d'Armagnac. Montjoie Saint-Denis, et à la semaine prochaine, si Dieu le veut.


Jean-Marc Binot

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