
M’enfin
Je n’ose imaginer les dégâts déclenchés, dans un service marchés, par le dilettante au nez protubérant, constamment attifé d’un pull vert, et sorti tout droit du cerveau de Franquin. Etant donné l’énergie qu’il déployait à trouver des subterfuges afin de roupiller ou de s’initier à la cuisine expérimentale, le géant de la gaffe aurait explosé le temps nécessaire au lancement des procédures, et pas seulement au figuré vu son appétence à manier sans trop de discernement les produits chimiques. D’où l’intérêt de lire avec attention les éclaircissements du Conseil d’Etat sur l’assurance de dommage obligatoire (lire notre article). Avec ce roi de la boulette, il aurait été de plus bien difficile de récupérer des contrats signés surtout si les marchés étaient attribués à la société De Mesmaeker. L’indécrottable indolent aurait enfin renvoyé direct l’ambition du règlement des factures en 20 jours au rayon des utopies, alors que l’Etat s’en rapproche doucement à en croire le récent rapport de l’Observatoire des paiements (lire notre article). Néanmoins, le gars Gaston aurait pu apporter beaucoup à la commande publique française. Fervent défenseur de la nature, il aurait certainement incité ses collègues à insérer autant que possible des clauses en faveur du développement durable, comme le fait Marie Manicacci, la nouvelle directrice des achats d’Amiens (lire notre article). Car selon un autre rapport, cette fois du Conseil économique et social, les objectifs du 2e Plan national en faveur des achats durables ne sont pas prêts d’être atteints (lire notre article). Un constat confirmé par le recensement 2016 fourni par l’OECP (lire notre article). Le nonchalant aurait aussi montré la voie côté achat innovant, lui qui a mis au point, entre autres, le pardessus à chauffage central, l’appeau à plombier-zingueur, la machine pour travailler coucher, ou le dispositif pour ne plus se mordre les joues lorsqu’on mastique. Rogntudjuuuu, il est grand temps que je vous laisse, il faut que je songe à la préparation du déjeuner car j’ai invité Jules-de-chez-Smith-en-face : entre les huîtres au chocolat, la morue aux fraises et le cabillaud à l’ananas, franchement j’hésite. A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


Envoyer à un collègue
Offres d’emploi
Juriste commande publique (f/h)
- 06/05/2025
- Sipperec
- 06/05/2025
- Amiens Métropole
Chargé des marchés publics (f/h)
- 30/04/2025
- Ville de Vélizy-Villacoublay
Nouveaux documents
TA Toulon 20 mars 2025 Sarl Acapulco
-
Article réservé aux abonnés
- 07/05/25
- 07h05
TA Limoge 18 mars 2025 Société Spirale
-
Article réservé aux abonnés
- 06/05/25
- 07h05
TA Nîmes 4 mars 2025 Société FWC Holding
-
Article réservé aux abonnés
- 05/05/25
- 11h05
Les plus lus
[Au plus près des TA] Analyse des offres à partir des prix HT : une attribution d’un marché public contestée
-
Article réservé aux abonnés
- 05/05/25 06h05
- Nicolas Lafay
[Interview] Laurent Bidault : « En matière d'hébergement des données, les acheteurs n'ont pas d'alternative à Microsoft »
-
Article réservé aux abonnés
- 07/05/25 06h05
- Johanna Granat
-
Article réservé aux abonnés
- 06/05/25
- 06h05
Une concurrence atone dans les marchés publics à cause de la définition d’un besoin
-
Article réservé aux abonnés
- 07/05/25
- 06h05
Concours de maîtrise d’œuvre : l’avis du jury n’est qu’un avis !
-
Article réservé aux abonnés
- 05/05/25
- 06h05