
Patrick Bolard, portrait d’un acheteur « famille »
- 17/07/2009
Saint-cyrien, officier du génie expérimenté, Patrick Bolard, jusqu’ici responsable des affaires juridiques et administratives à la direction centrale du service d’infrastructure de la Défense (SID), a pris, au mois de juillet, la destinée, de la famille « infrastructures » au sein de la mission Bouverot.

Depuis le 1er juillet, le lieutenant-colonel Patrick Bolard fait officiellement partie du « team » Bouverot, comme acheteur responsable de la famille « infrastructures ». Ce saint-cyrien était taillé pour le poste. Qu’on en juge : officier du génie, il a connu bien des garnisons de Metz à Versailles, en passant par Limoges, Angers ou Mourmelon, et a fait le tour des questions techniques, de la gestion des voies ferrées aux travaux publics, de la voirie aux routes. Un séjour en Macédoine, durant l’hiver 1998-1999, l’initie, dans l’urgence, aux joies du « sourcing ». Il faut dénicher des entreprises civiles capables d’assurer une partie des travaux d’aménagement des infrastructures pour le déploiement des forces françaises de l’OTAN. « J’ai pris l’annuaire et j’ai fait le tour des sociétés installées à Skopje », se souvient-il. De retour des Balkans, Patrick Bolard est affecté à l’établissement de Versailles, avant de devenir le patron de l’établissement de Limoges en 2004, autrement dit le représentant du pouvoir adjudicateur. Trois ans plus tard, le voilà à la direction centrale du service d’infrastructure de la Défense (SID), interlocuteur unique - en théorie - du ministère pour toutes les questions d’infrastructure ou de construction. Il coiffe le bureau des affaires juridiques et administratives de cet organe chargé d’adapter ou de réaliser les infrastructures des forces armées et des services du ministère (ouvrages militaires, logements, hôpitaux, bureaux…), de soutenir les forces sur tous les théâtres d’opération, et d’entretenir le patrimoine immobilier du ministère. Un véritable changement d’univers. « Les techniciens et les administratifs n’ont pas du tout la même façon d’attaquer les dossiers. Un juriste raisonne a contrario. Il met d’abord de côté tout ce qui n’est pas possible. Un ingénieur recherche de suite la solution technique. » Les dix personnes qu’il commande gèrent à la fois les marchés publics à l’échelon central, travaillent sur la cartographie des achats du SID, habilitent les entreprises à travailler pour le ministère, et apportent entre autres choses leur assistance lors des procédures innovantes (PPP, contrats de partenariat, AOT…).
Maintenance et exploitation au programme
Correspondant de la mission achats au sein du SID, Patrick Bolard alerte son supérieur dès que la maintenance des infrastructures est intégrée au rayon d’action de Jean Bouverot. « J’ai expliqué à mon chef qu’il fallait mieux que ce soit un membre du SID qui soit leader sur ce segment. » Et au final, son transfert est apparu comme la solution la plus simple et la plus adaptée : il connaît en effet tous les rouages et tous les acteurs du secteur. A lui d’élaborer, en concertation avec toutes les parties prenantes, une stratégie, de mettre sur pied un plan et de l’appliquer, en coordination avec la politique interministérielle. Le poste n’a rien d’une sinécure. « Cela va être une grosse bataille car chacun voudra garder ses petits », résume, de manière imagée, l’officier supérieur. Le lieutenant-colonel Bolard a préféré s’attaquer, dans un premier temps, à la maintenance et l’exploitation, en excluant les travaux d’investissement, sujet générateur de céphalées, avec d’un côté la recherche d’économies, la massification, et de l’autre la politique de main tendue aux PME, le développement durable et la prise en compte du coût global. Il aura suffisamment à faire avec un sujet aux enjeux multiples, y compris l’externalisation, très tendance en ce moment, puisque l’on peut très bien incorporer la fonction entretien/maintenance courante dans un marché multiservices. Le lieutenant-colonel Bolard escompte bien travailler la main dans la main avec l’acheteur de la famille « facility management » afin d’estimer le gain financier. « Il sera quand même difficile d’établir une stratégie car on ne peut rien généraliser. Les entreprises de FM ne sont pas armées pour l’infrastructure et sont souvent obligées de sous-traiter ».


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