La lettre d'achatpublic.info n°220

  • 25/04/2008
partager :

Cédons à la nostalgie soixante-huitarde ambiante. Soyez réaliste, demandez l'impossible, écrivait-on il y a déjà quarante ans sur les murs. C'est pourquoi sans doute Catherine Bergeal, directrice des affaires juridiques de Bercy, veut faire sauter la disposition obligeant les personnes publiques à demander tous les 6 mois à leurs cocontractants une attestation prouvant qu'ils ne font pas appel à des travailleurs clandestins (lire notre info). Une position de " bon sens " applaudie des deux mains par un formateur : " je demande systématiquement qui applique cette mesure, depuis son entrée en vigueur : réponse: on l'écrit parce que c'est obligatoire, mais on ne le demande pas ! Comme quoi une mesure imbécile n'a pas d'effet pratique. " Comme l'a souligné Edgar Morin, maître à penser de la complexité, " c'est toujours ce qui éclaire qui demeure dans l'ombre. " La DAJ aura quand même fort à faire pour convaincre le reste de l'administration, alors que la polémique fait rage sur le travail au noir.
Céder un peu, c'est capituler beaucoup, entendait-on à la Sorbonne durant le joli mois de mai. Le ministère de la Santé préfère un autre slogan : Oubliez tout ce que vous avez appris. Commencez par rêver. Et il a depuis 2003, bien avant toute RGPP, bousculé les habitudes en externalisant la gestion de son courrier avec des résultats impressionnants (lire notre article). Pour finir, je vous recommande la lecture de l'entretien que nous a accordé Antonio Rodriguez, patron de PME, confronté quotidiennement aux marchés publics (lire notre invité du jeudi). Il nous livre ses quatre vérités sur les demandes superfétatoires des donneurs d'ordre, la gabegie de papier, le parcours du combattant pour se faire payer, et le capharnaüm engendré par les MAPA, pour lesquels se pose la question de l'application des articles 80 et 83 (lire notre article). La nouveauté est révolutionnaire, la vérité aussi.