N'en déplaise à Casimir, les marchés publics, ce n'est pas vraiment l'île aux enfants, ce n'est pas tous les jours le printemps, ni un pays joyeux pour enfants heureux et monstres gentils. Bref, ce n'est pas un paradis. Un mauvais usage de l'article 18 et c'est la malédiction, tel Colargol qui veut chanter une chanson (lire notre info). La course à la signature, méthode infaillible pour échapper au précontractuel, peut déclencher un recours contractuel (lire notre invité du jeudi). Regimber à payer la facture en se disant que l'Etat réglera toujours la note au final, c'est une technique. Tournicoti, tournicoton, attention au retour de bâton (lire notre article). Faire de l'achat durable et demander des écolabels, c'est bien. Sauf qu'il ne faut pas trop en demander et - a minima - vérifier qu'il existe de tels labels pour les produits recherchés. Une commune, qui avait sans doute oublié les leçons d'Aglaé et Sidonie, s'est ainsi jetée dans la gueule de Croquetou le renard, embusqué au TA (lire notre article). Sans compter que, de temps en temps, les entreprises s'entendent comme larrons en foire pour entourlouper les personnes publiques. Les fabricants de signalétique routière en savent quelque chose (lire notre info). Même Chapi Chapo patapo, Chapo Chapi patapi auraient eu du mal à résoudre ce souci. Mais comme dans les aventures de Kiri le clown, il y a toujours des gentils, prêts à vous tendre la main. Ceux qu'on voit venir de loin, à l'image de l'ami Saturnin, le cœur fier et l'œil malin : le Parlement qui place hors du champ concurrentiel les conventions communes-EPCI (lire notre article), le commissariat des armées et ses clauses-type pour l'achat responsable (lire notre article) ou l'agence du patrimoine immatériel de l'Etat et son guide sur les achats publics et la propriété intellectuelle (lire notre info). Bon allez, j'éteins la télé et cet édito infantile, réclamé par un faux breton de Montmorency, parce que tout cela ne nous rajeunit pas. L'ensemble de la rédaction se joint à moi pour vous souhaiter d'heureux réveillons. A l'année prochaine.

Jean-Marc Binot

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