La lettre d'achatpublic.info n°436

  • 04/01/2013
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« Chaque soir avant le dîner, à mon balcon mettant le nez, je contemple les bonnes gens dans le soleil couchant... », chantait en 1958, Georges Brassens. Hier soir, j'étais un peu comme Georges. Assise à mon balcon du 9 impasse Florimont, j'ai assisté à un bien étrange défilé. Tout a commencé quand l'UGAP a débouché au coin de la rue. « La jambe légère et l'œil polisson », elle sortait du Conseil d'Etat. Faut dire que les nouvelles étaient bonnes. Les sages du Palais Royal venaient de retoquer le TA de Melun qui avait annulé sa procédure de marché, les critères et sous-critères définis par la centrale d'achat étaient bien en rapport avec l'objet du marché (lire notre article). De plus, le tribunal des conflits avait tranché sur la question de la compétence juridictionnelle pour les litiges relatifs à l'exécution des « sous-contrats » des marchés publics de transport. Puisque l'action directe concerne l'exécution d'un marché public, contrat de nature administrative, c'est au juge administratif de statuer (lire notre invité du jeudi). A quelques mètres derrière elle, j'ai aperçu, trottinant, la SNCF. L'entreprise arborait, elle aussi, un large sourire. Elle avait pris la route aux quatre chansons pour revenir de Bercy, où la Médiation inter-entreprises et la CDAF lui avaient décerné le « label Relations fournisseurs responsables » (lire notre brève). Un peu plus loin, au Bistrot d'la place, Nathalie Jean, responsable achat de la ville de Montigny-le-Bretonneux, était en train de tailler le bout de gras avec un fournisseur, probablement son prochain marché. Selon elle, pour négocier, le face à face, c'est le top du top : « les méls et fax ne permettent pas de discuter de l'expression du besoin » (lire notre invité du jeudi). A la table d'à côté, c'étaient « au rendez-vous des bons copains ». Le CCAS de Paris et l'UGECAM IDF venaient tout juste de rejoindre le RESAH-IDF (lire notre brève). Zieutant de l'autre côté de la rue, j'ai reconnu Boris Verhaeghe, gestionnaire du lycée agro-viticole de Blanquefort, sortant du primeur, sa « mallette accord-cadre » pour l'achat de fruits et légumes frais en restauration collective à la main. Destinée à faciliter l'achat sécurisé de denrées alimentaires de qualité, cette boite à outils pourra éviter qu'« à propos de bottes d'oignons, quelques douzaines de gaillardes se crêpent le chignon » (lire notre article). J'en étais là de mes observations, quand tout à coup « à cheval sur les toits, un vrai tonnerr´ de Brest, avec des cris d´putois [a allumé] ses feux d´artifice ». N'ayant pas de parapluie, je suis rentrée dans mon p'tit coin de paradis ! J'en profite pour vous souhaiter, au nom de toute la rédaction, une excellente année 2013.