La lettre d'achatpublic.info n°440

  • 01/02/2013
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Etre rédacteur en chef, ça a parfois des bons côtés. Comme être invité aux mariages de la communauté. Un directeur de la commande publique que je connais de longue date, M. Lavenant (qui vient faire l'objet d'une proposition de loi, voir notre info) avait décidé de passer la bague au doigt à sa pimpante dulcinée, rejeton de la vieille noblesse provinciale, Mlle Définition du Besoin. Les deux familles avaient mis les petits plats dans les grands. Faire-part haut de gamme, traiteur de première classe, service en livrée et même un quatuor de violoncelles venu de Versailles. Un choix un tantinet académique, mais peu importe. Lors du banquet, après l'épithalame d'usage, bredouillé par le témoin, mon voisin de gauche entreprend de s'extasier béatement sur les deux tourtereaux. Je l'interromps : « On verra dans quelques mois, après la lune de miel. La vie de couple n'est pas toujours facile. Regardez la relation acheteur-prescripteur. Pour éviter les scènes de ménage, mieux vaut rédiger des conventions de service, comme au ministère de l'Education nationale » (lire notre article). « J'épouse votre point de vue », poursuit un autre convive, « c'est pareil avec les fournisseurs. Unir la carpe et le lapin, ça déclenche des étincelles. Le nouveau médiateur des marchés, Jean-Lou Blachier, a été déjà été sollicité par une dizaine d'entreprises, souvent pour des retards de paiement » (lire notre invité du jeudi). « Les choses ne vont pas s'arranger avec la nouvelle réglementation et au versement de plein droit d'indemnités forfaitaire pour frais de recouvrement », fais-je remarquer (lire notre info). « Et puis il y a des couples plus ou moins libres. Une collectivité n'a pas accepté d'un candidat un équipement non prévu au CCTP. Le divorce a fini devant le juge administratif », insiste un troisième larron (lire notre article). Soudain, un tonnerre d'applaudissements éclate. Les jeunes mariés ont commencé par ouvrir leurs cadeaux. Quelqu'un, qui pensait sans doute joindre l'utile à l'agréable, leur a offert « à la découverte du monde des achats », le jeu de rôles du SAE chargé de diffuser les bonnes pratiques (lire notre article). Bon allez, c'est l'heure de la jarretière, j'arrête de faire le mariolle. Ah j'oubliais, une de mes collègues recherche toujours son prince charmant. Plutôt beau gosse, grand, brun de poil, les yeux clairs, évidemment sans problèmes de revenus, tendance mauvais garçon mais pas trop (c'est subtil), et surtout orphelin. L'oiseau rare est prié d'envoyer son CV au journal qui transmettra. A la semaine prochaine… Avec un peu de chance.

Jean-Marc Binot (mari-vaudeur)