Aux Bons Marchés Publics, célèbre grand magasin spécialisé dans la commande publique, c'est l'effervescence. Dans cinq minutes, les portes vont s'ouvrir pour laisser place à des acheteuses effrénées prêtes à se battre « CMP au poing» pour dénicher la meilleure offre. Cette année, les bonnes affaires sont au rendez-vous. Un speaker nous annonce des moins 50 voire moins 70%. Mieux, au rayon du Conseil d'Etat , c'est « deux pour le prix d'un ». Le rapporteur public, Gilles Pellissier, rappelle que dans le cadre des marchés à tranches, et lorsqu'un délai d'exécution particulier est fixé, les pénalités de retard s'appliquent à la tranche considérée (lire notre article). Pour le même prix, vous avez aussi droit à un aide-mémoire sur le calcul des indemnités en cas d'insuffisance de commandes (lire notre article). Dans ces conditions, pas besoin de négocier. « Il faut annoncer la couleur. Ce n'est pas une contrainte si énorme que d'annoncer s'il y aura négociation ou pas dans le RC», insiste Catherine Delort, directrice des affaires juridiques de Bercy (lire notre info). A la mode, il y a encore quelques mois, le recours Tropic est aujourd'hui bradé. « Tout doit disparaître !, prévient l'animateur. Place au nouveau recours en contestation de la validité du contrat ». Invité pour l'occasion, Bertrand Dacosta, présente la pièce phare de l'hiver prochain : la décision Tarn-et-Garonne (lire notre invité du jeudi). Les soldes ont à peine commencé, que les nouvelles collections fleurissent sur les portants. Pour la saison à venir, il faudra adopter la société d'économie mixte à opération unique (Semop). Nouvelle forme de SEM, sa particularité est d'intégrer dans son actionnariat la collectivité qui souhaite lancer une opération de construction ou déléguer un service public à l'opérateur économique chargé d'exécuter le contrat (lire notre article). Aux caisses, c'est le branle-bas de combat, même si le bon vieux ticket papier n'est plus à l'honneur. A l'image de Vosgelis, office public de l'habitat des Vosges, le magasin a décidé de se doter d'un dispositif de facturation électronique qui permet de traiter tous ses bons de commande en quelques clics (lire notre article). Fatigué par cette valse des étiquettes, mieux vaut prendre la poudre d'escampette. Qu'il est loin le bonheur des dames !