Même si les grincheux se plaindront du caractère un peu marronnier de mon galimatias, je ne résiste pas à la tentation. Il faut dire que la direction de l’école de la commande publique a changé de tête. Appelé à diriger un autre établissement, le précédent proviseur, Jean Maia, a été remplacé par une dame, Laure Bédier (lire notre info) qui a déjà prévenu les familles qu’elle serait intraitable sur la discipline, et distribué les nouvelles circulaires avec le DC 4 sur la sous-traitance mis à jour (lire notre info) et les nouvelles fiches pratiques sur l’accord-cadre et la définition du besoin (lire notre info). La plupart des élèves examinent avec minutie leur cartable flambant neuf, aux effluves de plastique capables d’estourbir ou d’achever n’importe quel asthmatique allergique, et prennent un plaisir infini à répertorier leur matériel acheté , une fois n’est pas coutume, de gré à gré : la calculette pour les révisions de prix, les tableaux de notation des offres, l’ardoise pour le calcul de la computation... Les plus consciencieux d’entre eux, qui avaient emporté à la plage un recueil de devoirs de vacances, poursuivent leurs exercices en recopiant cent fois de quelle manière Toulon prépare les échanges avec les entreprises lors du sourcing (lire notre article) et comment Paris associe ses élus en amont des marchés (lire notre article). S’attendant à une interro surprise dès le premier jour, les bourreaux de travail ont pris le parti de réviser la décision de la CJUE concernant la préférence nationale (lire notre article). Filous et tricheurs ont tout intérêt à bien se tenir. Nouvelle entité chargée de la détection et de la prévention des atteintes à la probité, l’Agence française anticorruption pourrait leur chercher des poux dans la tête, remarquez, c’est de saison (lire notre article). Il y a toutefois une petite ombre à ce tableau quasi idyllique de la rentrée. Toujours considérée comme compliquée, la filière achat, quoique métier d’avenir, suscite peu d’engouement. C’est en tout cas le sentiment d’Alain Bénard, le président de l’association de la corpo (lire notre invité du jeudi). Bon allez, je bâcle cet édito pour le moins élémentaire : la cloche retentit, c’est déjà la récré. A la semaine prochaine,  peut-être.

Jean-Marc Binot