
Rule Britannia
Good heavens, quel imbroglio chez nos voisins d’outre-Manche, adeptes indécrottables du gazon millimétré, des chips au vinaigre, des scones farcies de cette épouvantable « jelly » dont il vaut mieux ne pas connaître l’origine, des pulls ridicules à Noël et des prises électriques à trois fiches. Un embrouillamini tellement ubuesque que même le Monty Python’s Flying Circus, pinacle excentrique de l’absurde, l’aurait accueilli en son sein avec déférence. Les Tommies ont la réputation d’être ultra-pragmatiques - ce qui explique sans doute le caractère dépouillé de leur langue - mais à côté du Brexit, le cadre de la commande publique hexagonale apparaît d’une limpidité phénoménale. Certes, le code de la commande publique recèle ici et là de petites subtilités (lire notre article) à l’image des règles du cricket, et la dématérialisation des finasseries byzantines que la V 3 du guide très pratique de la DAJ cherche à démêler, comme par exemple la notification par voie électronique des rejets et motifs de rejets ou le sort des marchés subséquents d’accords-cadres passés avant le 1er octobre (lire notre article). Mais finalement rien de bien méchant. Comparée à l’hypothétique plan B de Theresa May, la question de savoir s’il est possible, dans un RC, d’imposer un acte d’engagement complété et signé ne risque pas d’entamer le flegme des responsables marchés (lire notre article). Si l’on ignore toujours de quoi seront faites les frontières nord-irlandaises, on connaît en revanche la limite des accords-cadres fixée par la CJUE. Alors que les entreprises doivent êtres parties à l’accord, qui leur garantit une « exclusivité », les acheteurs, même s’ils doivent être « clairement identifiés », ne sont pas nécessairement signataires de l’accord. Une pierre dans le jardin des centrales d’achat signale Alain Ménéménis dans sa chronique (lire notre article). Bon allez, j’arrête d’asticoter la perfide Albion. Comme le faisait justement remarquer Winston Leonard Spencer Churchill, « je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n'aime pas toujours qu'on me donne des leçons. » A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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