La vie après les Trophées de la commande publique (2/3) : ce qui a changé dans la vie des Lauréats

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Leur vie a-t-elle vraiment changé depuis qu’ils ont soulevé un Trophée de la Commande Publique, ou n’est-ce qu’un bibelot de plus posé sur leur bureau, entre la gondole en plastique doré ramenée de Venise et la tour Eiffel qui neige lorsqu’on la retourne ? Est-ce une couronne de laurier ou une couronne d’épines ? Six lauréats des dernières éditions vous révèlent ce que les Trophées ont changé pour eux.

On pourrait légitimement se demander si les Trophées de la Commande Publique ne sont rien d’autre qu’un gadget destiné à flatter l’ego surdimensionné d’acheteurs en mal de reconnaissance. On pourrait, oui, mais ce ne serait pas sympa pour ceux des acheteurs qui ont pris le temps de nous répondre, en toute franchise. Il y a un avant et un après. D’Arles à Bordeaux ou de Dunkerque à Tamanrasset (ou presque), découvrez ceux qui vont vous donner envie de franchir le pas et intégrer le cercle des lauréats des Trophées de la commande publique. Attachez vos ceintures !
 

La reconnaissance d’un travail d’équipe


Tous les acheteurs que nous avons interrogés tiennent à souligner que leur Trophée est celui de toute une équipe, celui de leur institution.
À Douai, François Zanatta est de ceux-là : « Ce prix est la reconnaissance que, dans mon organisation ministérielle, il faut oser utiliser des cadres qui nous sont offerts, mais peu usités ».
Pour celui qui était adjoint à la déléguée interrégionale des services pénitentiaires de Lille, chef du département des achats et de l’exécution budgétaire et comptable, lorsque le ministère de l’Intérieur a reçu un Trophée, en 2022, tout est dans le code, il faut le saisir : « Les dispositifs en faveur de l’insertion se multiplient ! Ce Trophée donne aussi de la légitimité, du dynamisme dans notre communication interne en matière d’achat public. Et puis c’est une ouverture pour les équipes participantes, vers les autres acheteurs, certes, mais aussi vers ceux pour lesquels l’achat était réduit à une simple fonction support, poursuit-il, j’espère que cela va inciter les collègues à s’engouffrer dans les dispositifs d’insertion ».
 

En Haute-Savoie, Nathalie Coudière-Sault voit dans le Trophée qu’elle a gagné l’an dernier une occasion de braquer les projecteurs sur son territoire : « Et même au-delà, souligne la coordinatrice des achats du Grand Annecy, c’est une vraie reconnaissance, non seulement du travail mené par les services et les entreprises titulaires du marché, mais également de l’engagement des élus, j’espère que ce sera un exemple inspirant pour les autres acheteurs, aussi bien en interne qu’en externe ».
Et pour elle ? « À titre personnel, il m'aura permis d’agrandir mon réseau de contacts, ceux qui veulent eux aussi aller encore plus loin dans la démarche d’achats responsables et d’accompagnement des directions opérationnelles ».
 


Une image valorisante


« C’est toujours agréable d’être reconnu par un jury de professionnels, convient Jean-Christophe Caroulle, chef du service Stratégie, Performance et Programmation de la communauté urbaine et de la ville de Dunkerque, mais le Trophée est une récompense collective qui ne peut que valoriser l’image de notre collectivité. C’est sans aucun doute notable dans le cercle des acheteurs publics, mais c’est moins vrai au-delà. Je ne sais pas si les entreprises y portent une attention. Entre acheteurs ça permet un coup de projecteur, mais pour que ce ne soit pas un feu de paille il faut entretenir la visibilité avec d’autres actions. Je crois beaucoup pour ma part aux réseaux professionnels comme les groupes de travail et les lieux d’échanges, poursuit Jean-Christophe Caroulle, il y a aussi les interventions dans les séminaires et les colloques, ou encore dans les formations professionnelles ».

Le Trophée n’est pas une fin en soi mais le moyen d’aller plus loin encore

Pour lui, on l’aura compris, le Trophée n’est pas une fin en soi mais le moyen d’aller plus loin encore : « J’ai l’avantage de travailler dans une collectivité avec un volume d’achat important et des ressources spécialisées. Ceci nous donne l’opportunité d’acquérir et de mettre en œuvre une expertise d’achat significative. Le Trophée ne nous apporte pas un bénéfice net en interne, c’est avant tout de la fierté et, on l’espère, le moyen d’avoir une communication positive sur notre collectivité. Potentiellement, on peut voir la candidature comme un projet collectif pour renforcer la cohésion d’une équipe ».
 

C’est peu ou prou ce que pense à Arles la chef du service de la commande publique de la Communauté d’Agglomération Arles Crau Camargue Montagnette, Christelle Armandi qui a reçu, outre son Trophée, les félicitations de nombreux acheteurs en 2021. Pour elle aussi, il y a eu un avant et un après.
 


Nous aussi on veut un Trophée !


« Le Trophée a permis de donner beaucoup de visibilité à la collectivité et au projet récompensé, se félicite Nicolas Cros, directeur des achats et de la commande publique de Bordeaux Métropole, de manière générale cela a permis de valoriser les actions menées au titre du Spaser, d’autant que nous avons la chance d’avoir des élus très proactifs sur ces sujets ».

Notre Trophée “achat exemplaire" a permis d’encourager tous les agents à poursuivre dans les actions commencées en matière de promotion du développement durable, au sens large du terme

Autre point important pour le lauréat 2022 du Trophée “achat exemplaire” : « Cela a également permis d’encourager tous les agents à poursuivre dans les actions commencées en matière de promotion du développement durable au sens large du terme ». La récompense qui trône depuis dix-huit mois sur les bords de la Gironde a donné de la visibilité aux actions de Bordeaux Métropole dans le cadre de son Spaser « et notamment sur le dispositif d’achats innovants inférieurs à 100 K€ HT dont nous sommes très friands à Bordeaux ».
 

C’est à peu près le même son de cloche à Aix Marseille Provence Métropole qui a reçu en 2022 le Trophée “Achat responsable” : « Cette récompense est arrivée à point nommé pour maintenir la dynamique et continuer à motiver les efforts de tous, déclare Maya Ribault, chef de projet Spaser, car il s’agit vraiment d’un travail collectif et transversal ».
Mais pas seulement : « Cela permet également de donner en interne encore plus de légitimité à notre fonction achat afin d’aller encore plus loin dans nos projets et dans les exigences que nous souhaitons intégrer dans nos marchés ».

Le Trophée décerné donne en interne encore plus de légitimité à notre fonction achat afin d’aller encore plus loin dans nos projets et dans les exigences que nous souhaitons intégrer dans nos marchés

Petit clin d’œil de Maya, pas peu fière : « Il y a encore régulièrement des collègues qui nous disent au détour d’un couloir ou d’une réunion “Bravo pour les Trophées !” ou “Nous aussi on veut un Trophée”, ce qui nous fait plaisir et aussi pas mal rire ! C’est vraiment une belle aventure pour notre équipe et l’ensemble de la Métropole ».
 


Dans la Saison III, découvrez comment les lauréats ont monté leurs dossiers de candidature et quelles ont été les réactions des autres acheteurs.

 
  • Retrouvez la retransmission de la cérémonie de remise des Trophées de la commande publique 2022 et tous les articles dédiés sur  le site www.tropheescommandepublique.com