La lettre d'achatpublic.info n°240

  • 17/10/2008
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Tout le monde sait que l'argent ne fait pas le bonheur. Mais avec un peu moins de deux mille euros par mois en moyenne, l'acheteur public a encore de la marge pour jouir d'une fiche de paie comparable à celle de son homologue du privé (lire notre dossier sur les salaires des acheteurs). Une preuve comme une autre que les discours emmiellés et convenus sur la professionnalisation et la valorisation de la fonction n'ont pas été forcément suivis d'effets sonnants et trébuchants. Petit motif de consolation, les praticiens belges connaissent les mêmes soucis de reconnaissance de leur métier (lire notre article).
Le job d'acheteur, à la fois jurisconsulte de haut vol et négociateur hors pair, n'est pourtant pas de tout repos, entre la définition du besoin, quadrature du cercle, la prise en compte du développement durable, la connaissance de l'offre, la nécessaire maestria des sciences de la passation et de la dématérialisation, dans un environnement réglementaire en perpétuel mouvement (lire notre article sur le nouveau décret des concessions d'aménagement), un maquis jurisprudentiel (lire à ce sujet notre article sur l'application du recours Tropic) et des procédures de recours, que l'Europe veut élargir aux marchés de défense (lire l'interview d'Alexander Lamsbdorf, rapporteur de la proposition de directive). De quoi souffrir d'un nystagmus chronique. Espérons que l'intronisation - retardée - de l'agence interministérielle (lire notre article) donnera l'occasion aux sphères de l'Etat de méditer la phrase du poète François Coppée : " Tout se paie, le bien plus cher que le mal ".