
La lettre d'achatpublic.info n°383
Editos
- 28/10/2011
Après le sauvetage du soldat euro, notre Président bien-aimé nous annonce qu'il va falloir se serrer la ceinture (rengaine usée jusqu'à la corde). Les tarins les plus vigoureux peuvent déjà humer le sang, la sueur et les larmes, la feuille d'impôts moins digeste (6 à 8 milliards à trouver), et un tour de vis des dépenses. Sauf pour accueillir le G 20 deux jours à Cannes, qui coûtera, si vous l'ignorez, la bagatelle de 15 millions au contribuable. « Dans le plan de rigueur, il y a trop de mou dans ce qui est dur et trop de dur dans ce qui est mou », avait commenté, (extra) lucide, Jean-Pierre Chevènement en d'autres temps. Les acheteurs publics vont donc se retrouver en première ligne de la bataille du jansénisme économique. Depuis quelques années, ils ont pris l'habitude d'être le chausse-pied qui fait entrer un 43 dans une taille 40, en traquant le besoin superflu, en standardisant, en mutualisant et en négociant. Le parc auto de l'Etat bénéficie ainsi d'une cure d'amaigrissement qui passe par le dégraissage de 10 000 véhicules et l'externalisation de la maintenance de la flotte, capable de faire dégringoler le coût moyen d'un engin de 38%. Bénéfice de l'opération : environ cent millions d'euros (lire notre article). Pour sa part, le RESAH-IDF estime, avec un accord-cadre, pouvoir réduire de 30% la voilure des solutions d'impression (lire notre info). En ces temps de régime sec, le petit seuil, fixé à 15 000 euros par les députés, ne devrait pas être épargné par les restrictions. Désormais en position de force, le groupe socialiste au Sénat pourrait déposer un amendement pour le réduire à 10 000 (lire notre invité du jeudi). En revanche, le contentieux ne connaît pas la crise. Une communauté de communes a rejeté une offre comme inacceptable et irrégulière sur la base de deux arrêtés de mise en demeure, intervenus postérieurement à la date de remise de celle-ci. Bien mal lui en pris, le juge a annulé la procédure (lire notre article). A propos de l'exploitation du service de transport des personnes à mobilité réduite par un tiers, le rapporteur public, Bertrand Da Costa, a estimé, au Conseil d'Etat, qu'en agissant comme entité adjudicatrice, la personne publique aurait du appliquer la première partie du CMP (lire notre article). En attendant la diète, n'économisez pas la lecture de nos dix conseils avant d'acheter des prestations de formation (voir notre sourcing). Bon allez, je rebouche mon stylo, l'heure est grave, mais pas désespérée : la rigueur, c'est l'austérité, plus l'espoir, a garanti un ancien Premier ministre, sans doute guidé par la main invisible. A la semaine prochaine.
Jean-Marc Binot
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