Des vacances de haut vol

  • 07/03/2019
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Hier, j’ai annoncé à ma femme, au cours du dîner, notre prochaine destination pour les vacances estivales. Visiblement, elle ne fut pas ravie. Je lui ai demandé si j’avais commis un faux pas dans la façon de présenter notre futur voyage. Je sais qu’en prenant parfois des raccourcis, sans amener le sujet et sans expliquer le pourquoi du comment, une telle attitude peut s’analyser comme une économie de moyens. Dernièrement, le juge niçois s’est pris lui aussi une soufflante sur ce motif, bien que ce fût sur un tout autre sujet. Ce dernier avait recherché si une reprise des relations contractuelles était de nature à porter une atteinte excessive à l’intérêt général, sans s’être interrogé sur la gravité des vices dont pouvait être entachée la mesure critiquée (lire l’article). La comparaison peut paraître surprenante au vu de mon différend, je le reconnais. Peut-être, je m’épancherais sur ce point dans un prochain édito (si cela vous intéresse… ou pas). En attendant, la nouvelle avait jeté un froid avec ma douce. Pourtant, je pensais avoir répondu à ses critères. Elle souhaitait séjourner sur une île, marcher au bord de l’océan et profiter de ces longues soirées d’été où le soleil tarde à se coucher. L’offre que je lui aie remise me semblait parfaite. Je ne m’attendais pas à un tel rejet. Ce contentieux ne se serait probablement pas produit, si on avait pu, auparavant, entamer un dialogue (compétitif), qui aurait perduré jusqu'à ce qu’elle soit en mesure d’identifier le projet susceptible de répondre à ses attentes. De surcroît, on aurait pu négocier tous les aspects : le prix, la durée, les options,… (lire l’article). Comment expliquer ce manquement ? Par cette mauvaise habitude de concevoir l'achat uniquement au travers du prisme réglementaire (lire l’invité du jeudi) ? Peut-être. Après tout, pourquoi ne pas annuler ? Le rapporteur public a proposé ce choix aux grands sages à propos de la convention d’aménagement de la commune de Saint-Tropez, qui serait entachée de plusieurs vices, même s’il découle de cet acte litigieux plusieurs contrats de droit privé entre l’attributaire de la concession et des tiers (lire l’article). Dans tous les cas, la facture promet d’être salée. La prochaine fois, on fera une convention de bonnes pratiques comme celle conclue par le bailleur social Alliade Habitat et la FFB (lire l’article). Quoi qu’il en soit, si dans le besoin il avait été exprimé également des températures tropicales, ma proposition aurait été nettement différente. Bref, nous partons aux îles Féroé cet été.

Mathieu Laugier