
La lettre d'achatpublic.info n°334
L'achat moderne, c'est un peu une toile impressionniste conçue par petites touches, de la traduction du besoin au suivi de l'exécution. L'acheteur - un vrai artiste dans son genre - doit savoir rompre avec l'académisme, en acceptant de rencontrer les fournisseurs, de visiter les salons, de s'affranchir du style pompier, vous savez le copier-coller de cahier des charges. Depuis la fin 2009, le service des achats de l'Etat, adepte du grand format, travaille, dans son atelier, sur Calypso, opération de mise en lumière de bonnes pratiques capables de dénicher 330 millions d'économies par an entre 2011 et 2013. Des autoportraits de segments d'achats en quelque sorte (lire notre article). Votre guide de procédures, vous le préférez clair-obscur ou en trompe l'œil ? A Toulon, Chantal Saichi est amateur d'un document adoubé par l'assemblée délibérante (lire notre article). On le sait, le juge administratif est parfois adepte du pointillisme, notamment dès qu'il s'agit du délai imparti au pouvoir adjudicateur avant de pouvoir signer un marché public après notification des rejets. Cinq jours, week-end et jour férié compris, ce n'est pas raisonnable, sauf pour les amateurs de « croûtes » (lire notre article). Heureusement, pas trop de Degas pour le pouvoir adjudicateur, puisque le magistrat n'a pas envoyé le marché sur les roses (de Renoir). Avocat, Jehan Béjot expertise deux ordonnances récentes, de bonne facture, sur le même sujet (lire notre invité du jeudi). Le saviez-vous ? On annonce une nouvelle exposition sur l'article 10 au Conseil d'Etat. Un syndicat d'assainissement a rassemblé, dans une même consultation d'assistance, des missions très différentes (lire notre article). Quel cirque, aurait soupiré Seurat. Au Palais-Royal, le rapporteur public estime qu'un critère mal placé n'entraîne pas automatiquement la nullité d'un contrat (lire notre info). Je vois d'ici le tableau si jamais les sages le suivent : distribution d'absinthe dans toutes les guinguettes fréquentées par nos lecteurs. Décidément, les PPP ressemblent au marché de l'art, où les pièces maîtresses sont réservées aux collectionneurs fortunés. Difficile pour les PME d'accrocher, sur leurs cimaises, un contrat de partenariat (lire notre article). Bon allez, on entre dans le Monet time et le vernis se craquèle. Je pose mes pinceaux, range ma palette, et signe cet édito trop abstrait. A la semaine prochaine.
Jean-Marc Binot
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